Port-Gentil: détenu 4 ans pour viol sur mineur, il est acquitté au bénéfice du doute
La Cour criminelle de Port-Gentil a acquitté, le 15 avril dernier, un individu à la trentaine répondant au nom d’Édouard Yannick Rebala. Détenu depuis 4 ans à la maison d’arrêt de la cité pétrolière pour viol sur mineur de moins de 15 ans, le mis en cause a été libéré. Et ce, au bénéfice du doute, rapporte L’Union.
L’affaire a eu lieu le 3 janvier 2017. Ce jour-là, Édouard Yannick Rebala est assis chez lui à Sette-Cama dans le département de Ndougou en compagnie d’un mineur âgé de 12 ans seulement. Lequel le suivrait pour jouer avec le téléphone du trentenaire qui contiendrait des jeux vidéo attractifs. Il s’appuie sur ce subterfuge pour sodomiser l’enfant tout en le menaçant de représailles en cas de dénonciation.
Un jour après, c’est au tour de Placide Moussavou-Moussavou d’abuser du gamin. Lequel se retrouve traumatisé. Terré dans ce mutisme, l’enfant subit en silence la douleur issue des violences sexuelles dont il fait l’objet. D’ailleurs, c’est lorsqu’il souffrira de diarrhée que la famille apprendra que leur fils est victime de viol. Dans la foulée, il sera admis en soins intensifs à l’hôpital de Bongolo.
Il y subira une intervention chirurgicale d’urgence en raison des putréfactions de sa voie rectale déréglée. Pourtant, le mis en cause récuse l’entièreté des accusations faites contre sa personne. À la barre le 15 avril 2021, Édouard Yannick Rebala est formel « J’ai avoué sous la contrainte des agents », a-t-il indiqué devant les magistrats. Pour sa part, le ministère public représenté par le procureur général, Cyrius Nzamba a requis la culpabilité du détenu et la peine de 15 ans.
Seulement, Me Lin-Joel Ngadu, avocat à la défense, a sollicité la liberté provisoire de son client et son acquittement. Pour ce dernier, le 3 janvier 2017, Édouard Yannick Rebala était bel et bien à son lieu de travail. Ce qui exclut donc la possibilité qu’il ait commis ce qui lui est reproché. Aussi, les preuves fournies par l’accusation demeurent incertaines et ne permettent pas d’établir sa culpabilité. Des observations retenues par la Cour de céans qui va le déclarer non coupable et prononcer son acquittement au bénéfice du doute. Une main levée sur le mandat de dépôt a donc été ordonnée.