Port-Gentil : 30 ans de prison pour un grand-père reconnu coupable de viol incestueux

Âgé de 64 ans, David Mbourou a été condamné par la Cour criminelle de Port-Gentil à 30 ans de réclusion criminelle pour avoir abusé sexuellement de sa petite-fille et commis des actes incestueux dans son domicile familial, situé au village Otombi, en 2021, rapporte L’Union. Les faits, d’une gravité extrême, ont été établis au terme d’un procès au cours duquel l’accusé a partiellement reconnu les accusations.
Le verdict est tombé ce mercredi 6 août 2025, dans une salle d’audience marquée par l’émotion et la fermeté. David Mbourou, un homme de 64 ans, a été déclaré coupable du viol de sa petite-fille âgée de 12 ans au moment des faits, ainsi que d’actes incestueux sur ses deux autres petites-filles, respectivement âgées de 8 et 6 ans.
Un huis clos glaçant dans le village d’Otombi
Les faits remontent à septembre 2021. Dans le calme apparent du village Otombi, David Mbourou accueille à son domicile trois de ses petites-filles pour les vacances. Selon les éléments de l’enquête, l’homme profite de la nuit pour les inviter dans sa chambre. Il y commettra l’irréparable.
La plus âgée, identifiée par les initiales MCC, a subi des rapports sexuels répétés. Quant à ses deux cadettes, elles auraient été victimes d’attouchements, selon leurs déclarations. Un certificat médical versé au dossier a d’ailleurs confirmé la rupture de l’hymen de MCC, contrairement à ses sœurs plus jeunes.
Des aveux partiels et une ligne de défense contestée
Devant le juge d’instruction, comme au cours du procès, David Mbourou a reconnu les rapports sexuels avec MCC, tout en niant fermement les agressions sur les deux autres enfants. Cette position n’a toutefois pas empêché le Ministère public de requérir la peine maximale de 30 ans, sans circonstance atténuante.
L’avocat de la défense, Me Lyn-Joël Gandul, a plaidé coupable pour les faits de viol et d’inceste aggravé, tout en contestant l’accusation d’agression sexuelle sur les plus jeunes, faute d’éléments médicaux probants.
Un verdict lourd, mais partiellement suspendu
Dans son verdict, la Cour criminelle a tranché avec fermeté. David Mbourou a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle, dont 8 assortis de sursis, ainsi qu’à une amende de 1 million de francs CFA. Il a en revanche été déclaré non coupable pour les faits d’agression sexuelle.
S’il purge la totalité de sa peine, David Mbourou ne retrouvera la liberté qu’à l’âge de 82 ans. Une décision qui, au-delà de la sanction, réaffirme l’exigence de protection des mineurs dans notre société, particulièrement face aux violences intrafamiliales souvent dissimulées.
GMT TV