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Mounana: le personnel de santé obligé de recourir à des méthodes archaïques pour la réanimation des nouveau-nés

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Le personnel de la maternité du Centre médical de l’hôpital Jean Claude Andrault, de la ville de Mounana, dans le département de la Lebombi-Leyou dans la province du Haut-Ogooué ne sait plus à quel saint se vouer depuis plusieurs années. Et pour cause, ce dernier assure travailler dans des conditions pour le moins déplorables notamment du côté de la maternité de cette structure hospitalière où le personnel soignant est obligé de faire preuve d’inventivité pour la prise en charge des femmes enceintes et des nouveau-nés, rapporte l’Agence gabonaise de presse. 

Située dans le sud-ouest du Gabon, la ville de Mounana pourtant connue pour ses ressources minières semble délaissée par les autorités. En effet, l’accès à des soins de santé constitue un véritable chemin de croix pour les populations du fait de la quasi absence de matériel pour assurer le suivi des patients admis au sein de la structure hospitalière. 

C’est le cas notamment à la maternité où le personnel médical a recours à des méthodes archaïques afin de réanimer les nouveau-nés en détresse respiratoire et leur sauver la vie. « Les problèmes de la maternité sont nombreux.  On n’a pas de trousse de secours. On n’a pas de table chauffante. Pour réanimer les bébés à l’accouchement, c’est tout un problème. On utilise d’anciennes méthodes, par exemple, l’huile d’amande. Si cela ne marche pas, on prend le stéthoscope de pinard, entre autres », a confié Audrey Nkene Bidzo, responsable du service maternité. 

Selon ses explications, la couveuse et la table chauffante, offertes par la Compagnie des mines d’uranium de Franceville (COMUF) sont hors d’usage, faute de technicien. Les nombreux problèmes d’électricité au niveau du bâtiment maternité de cette structure sanitaire, dus à la vétusté de l’infrastructure, ont parfois amené les sages-femmes à utiliser des torches comme éclairage afin d’apporter leur aide aux patientes qui se présentent à elles. 

Toute chose qui devrait interpeller les plus hautes autorités en l’occurrence le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda et le ministre de la Santé, le Dr. Guy-Patrick Obiang Ndong afin qu’elles se penchent également sur ce cas qui fait écho à l’appel de nombreuses structures hospitalières de l’intérieur du pays notamment à Moabi, Lambaréné ou à Boué qui manquent de personnels et d’équipements pour prendre en charge comme il se doit ces nombreux compatriotes. 

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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