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PLF 2026 : vers un déficit de la Fonction publique ramené à 1,5%, contre 3,2% en 2025

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Le Gabon ambitionne de retrouver l’équilibre budgétaire dès 2026. Dans le Projet de loi de finances (PLF) présenté par le gouvernement, l’État prévoit des recettes de 4 327,5 milliards FCFA pour 4 325,2 milliards de dépenses, soit un léger excédent de 2,3 milliards FCFA. Cet équilibre global s’inscrit dans une stratégie de rigueur budgétaire visant à consolider les finances publiques et à restaurer la confiance des partenaires économiques. Le solde budgétaire, en base caisse, devrait ainsi se maintenir à 0,03 % du PIB, contre un déficit de -2,8 % en 2025.

Mais c’est surtout la réduction du déficit du secteur public qui retient l’attention. Le PLF 2026 table sur un déficit ramené à 1,5 % du PIB, contre 3,2 % l’année précédente. Cette amélioration repose sur une hausse notable des recettes fiscales (+30 %) et non fiscales (+74 %), conjuguée à un encadrement plus strict des dépenses courantes. Le gouvernement affirme vouloir limiter les investissements financés par l’endettement extérieur, afin de contenir la progression de la dette publique et d’éviter les déséquilibres macroéconomiques.

Une dette mieux maîtrisée et un objectif de soutenabilité

Selon les projections officielles, la dette publique totale devrait se stabiliser autour de 7 000 milliards FCFA fin 2025, soit environ 63 % du PIB, avant de se maintenir à 62 % en 2026. Cette trajectoire traduit une volonté de désendettement progressif, soutenue par la croissance économique attendue et une meilleure gestion de la trésorerie de l’État. Le service de la dette, estimé à 1 050 milliards FCFA, restera conséquent, avec une part prépondérante de la dette extérieure (68 %), mais devrait peser moins lourd dans les finances publiques.

L’exécutif mise désormais sur une politique d’endettement plus prudente, fondée sur le recours prioritaire à des emprunts concessionnels et à la mobilisation accrue des ressources domestiques. Objectif, réduire la dépendance aux bailleurs internationaux et respecter, à moyen terme, les critères de convergence de la CEMAC, notamment un ratio dette/PIB inférieur à 60 %. Une orientation que le ministre des Finances, Henri-Claude Oyima présente comme la marque d’une discipline budgétaire retrouvée, et d’un retour progressif à la stabilité financière.

Karl Makemba

Engagé et passionné, Karl Makemba met son expertise et sa plume au service d’une information rigoureuse et indépendante. Fidèle à la mission de Gabon Media Time, il contribue à éclairer l’actualité gabonaise avec une analyse approfondie et un regard critique. "La liberté d'expression est la pierre angulaire de toute société libre." – Kofi Annan

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