PLF 2026 : Geoffroy Foumboula alerte sur une « catastrophe sociale qui se dessine »
 
						Alors que l’Assemblée nationale de Transition lors de la Plénière du 28 octobre 2025 le Projet de loi de finances initiale (PLFI) 2026 à une écrasante majorité, seuls trois députés s’y sont opposés. Parmi eux, Geoffroy Foumboula Libeka, par ailleurs, vice-président de l’institution. Lors de l’exposé de ses réserves sur ce texte, il a regretté le rejet de ses amendements qui devait selon lui « éviter cette catastrophe sociale qui se dessine ».
Le député a dénoncé un budget qu’il juge « profondément injuste » et contraire aux engagements de lutte contre la vie chère pris par le gouvernement. Selon lui, plusieurs mesures fiscales renforcent les inégalités au lieu de les corriger. Il cite notamment le refus d’exonérer de TVA les matériels utilisés par les personnes vivant avec un handicap, tandis que les entreprises pétrolières, minières et forestières bénéficient d’une exonération totale. De plus, l’augmentation du taux de TVA de 5 % à 10 % sur des produits essentiels tels que l’eau minérale, la lessive, le fer à béton, les ordinateurs, ou encore les factures d’eau et d’électricité, pèsera lourdement sur les ménages. Pour Geoffroy Foumboula, ces décisions traduisent une politique de rendement budgétaire menée au détriment des plus fragiles.
Un budget jugé antisocial et déséquilibré
Le député dénonce également la baisse des droits d’accises sur les cigarettes, de 500 à 250 FCFA par paquet, qu’il aurait voulu porter à 1 000 FCFA pour protéger les jeunes. Il critique le refus d’accorder une exonération de patente aux jeunes entrepreneurs accompagnés par des structures d’incubation, ainsi que la création d’une nouvelle « Contribution pour l’amélioration du cadre de vie » à 9 %, remplaçant l’ancienne taxe sur les ordures ménagères et renchérissant les factures d’eau et d’électricité. À cela s’ajoutent de nouvelles taxes environnementales sur les peintures, lubrifiants et produits chimiques, la suppression des subventions sur les produits pétroliers et l’instauration d’une taxe carbone sur les transports, autant de mesures susceptibles de provoquer une hausse généralisée des prix.
Geoffroy Foumboula Libeka s’insurge enfin contre la suppression de plus de 56 milliards FCFA d’acquis sociaux, notamment les dépenses liées aux haltes-garderies, aux examens et concours, ou encore à certains salaires publics, alors que le gouvernement maintient 156 milliards pour les « dépenses de prestige » et 157 milliards pour des fonds d’études sectoriels. Un choix budgétaire « indécent » dans un contexte de précarité croissante. « Aucun gabonais n’est contre le développement, mais doivent-ils payer ce lourd prix ? », interroge-t-il.
 
				









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