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Plaine-Orety : le gouvernement acte un plan d’urgence pour gérer les déchets issus des démolitions

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Face à l’accumulation massive de gravats et de déchets hétérogènes provoqués par les récentes opérations de démolition à Plaine-Orety, le gouvernement a adopté un plan d’urgence pour en assurer une gestion efficace. Le ministre de l’Environnement, Mays Mouissi, est chargé de la mise en œuvre de ce plan stratégique approuvé en Conseil des ministres le 20 juin 2025.

Les opérations de déguerpissement menées ces dernières semaines dans le 1er arrondissement de Libreville, notamment dans la zone de Plaine-Orety, ont laissé derrière elles d’importants volumes de déchets de démolition. Ces actions s’inscrivent dans le cadre du programme de modernisation de la capitale, comprenant la future Cité administrative, le Boulevard de la Transition et l’aménagement du bassin versant Sainte-Marie–Awondault. Si la dynamique urbaine est saluée, les conséquences environnementales immédiates n’ont pas été ignorées par le gouvernement.

Une réponse planifiée à un risque sanitaire et écologique

Le Conseil des ministres, présidé par le chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema, a validé la mise en place d’un Plan d’urgence de gestion des déchets post-déguerpissement. Objectif : éviter que ces résidus de construction – bois, béton, tôles, plastiques et autres matériaux – ne deviennent des foyers de pollution à ciel ouvert.

« Sans traitement approprié, ces déchets constituent un risque sanitaire (pollution de l’air, prolifération de vecteurs pathogènes) et environnemental (contamination des sols et des eaux de ruissellement) », a précisé la porte-parole du gouvernement, Laurence Ndong.

Le ministre de l’Environnement, Mays Mouissi, est désormais à la manœuvre. Son département devra assurer une évacuation rapide, planifiée et sécurisée de ces déchets, en lien avec les services de voirie urbaine et les autorités municipales.

Le gouvernement à l’épreuve de l’écologie urbaine

Cette mesure illustre la volonté du président de la République de faire de l’écologie urbaine une priorité, même dans les zones sensibles post-opérationnelles. Elle engage également le ministère de l’Environnement dans une mission délicate, où il faudra conjuguer efficacité logistique, transparence des marchés publics et inclusion sociale, notamment à travers la mobilisation des jeunes dans le cadre des chantiers verts.

Ce plan d’urgence pourrait ainsi devenir un modèle de réponse intégrée pour les futures opérations d’aménagement urbain, alliant développement, santé publique et protection de l’environnement. Une première épreuve grandeur nature pour le premier gouvernement de la Vème République. 

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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