Plaine Orety : Aminata Ondo, Georges Mpaga et Cie, bientôt traduits en justice par Ndong Sima

Le dossier relatif aux déguerpissements de la zone de Plaine Orety est en train de prendre une nouvelle tournure. En effet, après que des acteurs de la société civile, mandatés par le président de la République pour jouer les médiateurs auprès des populations impactées aient porté des accusations contre Raymond Ndong Sima dans ce dossier, ce dernier, absent du territoire, a réagi depuis sa page Facebook ce 14 juin 2025, annonçant une plainte à venir, face à ce qu’il considère comme des déclarations « irresponsables ».
Ces propos avaient été tenus publiquement le 13 juin par Aminata Ondo, au nom du comité de médiation composé également de Georges Mpaga, Pierre Mintsa et Gaston Mindoungani. « Ceux qui ont été impactés et qui ont été payés, c’est un dossier que Ndong Sima est venu représenter deux fois, il doit aller expliquer aux Gabonais ce qu’il s’était dit avec eux », avait-elle affirmé devant les populations. Une sortie qui a provoqué la colère de l’ancien Premier ministre de la Transition, lequel se défend d’avoir mené la moindre opération d’expulsion et rejette vigoureusement toute implication directe dans les événements survenus à Plaine Orety.
Une plainte annoncée contre les « usurpateurs » de la parole présidentielle
Dans un communiqué au ton ferme, Raymond Ndong Sima a dénoncé un amalgame inacceptable et une instrumentalisation politique. « Je constate en visionnant différentes vidéos qu’un groupe de personnes se réclamant de la société civile m’implique directement dans les récentes destructions à Plaine Orety, affirmant détenir ces informations directement du Président de la République », a-t-il écrit. Exaspéré, il rappelle que « le président de la République a un porte-parole officiel. Il n’a nul besoin d’usurpateurs pour exposer son point de vue à la population. Le mélange de genres… est toxique ». Pour Ndong Sima, ces accusations relèvent de la pure spéculation et visent à nuire à son image.
L’ancien chef du gouvernement entend répliquer avec la plus grande fermeté. « Dès mon retour au Gabon nous nous retrouverons devant les tribunaux », a-t-il averti. Le ton est donné, les responsables de ces accusations devront s’en expliquer devant la justice. Dans sa mise au point, il rappelle que, durant son mandat, il a agi selon les règles, organisant des réunions interministérielles et confiant l’aspect judiciaire de l’affaire à l’Agent judiciaire de l’État. Il interroge, « Si j’avais déjà eu en ma possession les informations sur les personnes déjà dédommagées, pourquoi n’ai-je pas moi-même organisé les déguerpissements ? ».
Pour Raymond Ndong Sima, ce qui est en jeu dépasse sa personne, il s’agit du respect de l’État de droit et des procédures. « Certaines personnes ayant développé une facilité à accuser… je souhaite leur rappeler que la fonction de Premier ministre est officielle, et non personnelle », a-t-il précisé, visiblement agacé par les insinuations. La justice tranchera bientôt dans ce bras de fer entre l’ancien Premier ministre et les acteurs d’une société civile dont il conteste désormais la légitimité à parler au nom des institutions.
GMT TV