Pêche: 86% du secteur contrôlé par des expatriés
Si jusqu’à présent la problématique de la nationalisation de certains secteurs d’activités n’avait pas fait l’objet d’une attention particulière du gouvernement, cette situation pourrait bien connaître quelques bouleversements. C’est du moins l’ambition affichée par le ministre de l’Agriculture Biendi Maganga Moussavou, notamment dans le domaine de la pêche artisanale où il a révélé que 86 % dudit secteur est contrôlé par des travailleurs expatriés.
En effet, interpellé le 16 février dernier à l’Assemblée nationale sur la stratégie du gouvernement en faveur des nationaux, le membre du gouvernement a tenu à décliner sa vision pour un renforcement des gabonais dans le secteur de la pêche. A cet effet, il a indiqué que le gouvernement entendait former et accompagner 2600 jeunes sur 5 ans pour reprendre en main ce secteur.
Un projet qui fait suite selon Biendi Maganga Moussavou au constat de la main mise des expatriés sur ce secteur. « Le secteur de la Pêche s’est toujours caractérisé par la prédominance des non nationaux (86%) et la volonté du gouvernement, à travers le Plan de Préservation des Pêcheries (PPP) permettra aux compatriotes de s’approprier le secteur de la pêche par la formation et l’accompagnement 2600 jeunes sur 5 ans soit 420 marins pêcheurs et 120 transformateurs chaque année », a-t-il indiqué.
Ainsi, ces formations d’une durée de six (6) mois seront sanctionnées par un diplôme et les récipiendaires seront organisés en coopératives et installés. A Mayumba, par exemple, c’est cinquante jeunes qui seront formés et qui seront installés en 2022.