Patrice Moundounga Mouity : « L’UDB n’est qu’une duplication du PDG »

Alors que la campagne pour les législatives et locales du 27 septembre bat son plein, le duel entre le Parti démocratique gabonais (PDG) et l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) s’impose comme l’un des affrontements majeurs. L’opposition entre l’« original » et la « copie » est désormais mise en avant par Patrice Moundounga Mouity, membre du Bureau politique du PDG et directeur du Centre d’études politiques du parti.
« Un Parti du passé et du passif ». Dans une déclaration incisive à Gabon Media Time, Patrice Moundounga Mouity a rappelé que l’UDB, né d’une dissidence dans les rangs de l’actuelle majorité, ne saurait échapper à l’héritage dont il se réclame. « Si le PDG est un Parti du passé, l’UDB qui en est la copie, est aussi par ricochet, un Parti du passé et, au fond, un Parti du passif. Les tickets PDG/UDB sont révélateurs de cette caractérisation », a-t-il lancé, estimant que les électeurs devront trancher entre la légitimité historique du PDG et ce qu’il décrit comme une duplication opportuniste.
Une bataille de légitimité
Depuis plusieurs semaines, les campagnes locales ont mis en lumière cette rivalité grandissante. Les bastions du PDG, notamment dans le Haut-Ogooué, l’Estuaire et le Moyen-Ogooué, voient désormais surgir des listes UDB, souvent emmenées par d’anciens cadres du parti présidentiel. Cette configuration alimente une véritable bataille des héritages : le PDG, fort de plus de cinq décennies d’existence, revendique son expérience et sa structure, tandis que l’UDB se présente comme l’alternative de la transition politique incarnée par Brice Clotaire Oligui Nguema.
Original ou copie ?
La sortie de Patrice Moundounga Mouity s’inscrit donc dans un contexte de clarification idéologique. À trois jours du scrutin, elle vise à rappeler aux électeurs que les promesses de l’UDB ne seraient, selon lui, qu’une reformulation d’un logiciel politique déjà connu. « Le 27, les Gabonais feront la différence entre l’original et la copie », a-t-il conclu, confiant dans la capacité du PDG à maintenir son emprise électorale face à ce nouveau challenger.
En toile de fond, ce duel entre le PDG et l’UDB illustre la fragmentation du paysage politique post-12 avril 2025. Plus qu’un simple affrontement de listes, il s’agit désormais d’un combat symbolique entre continuité assumée et rupture revendiquée — mais où chacun accuse l’autre de reproduire les travers du système.
GMT TV