Panthères du Gabon : l’heure de la révérence a-t-elle sonné pour Écuele Manga ?

La défaite cuisante des Panthères du Gabon face au Mozambique (2-3) le 28 décembre 2025, lors de la deuxième journée de la CAN au Maroc, a plongé la sélection dans le chaos. Quasiment éliminés dès la phase de groupes après deux revers consécutifs, les Gabonais ont offert une prestation défensive catastrophique, caractérisée par la performance désastreuse de leur capitaine, Bruno Écuele Manga.

À 37 ans, le vétéran, surnommé « Paul Biya » pour sa longévité exceptionnelle en sélection même quand il n’en avait plus le niveau, a-t-il définitivement atteint ses limites ? D’aucuns suggèrent qu’il envisage sérieusement sa retraite internationale. Le match contre les Mambas du Mozambique, qui signaient là leur première victoire historique en CAN, a exposé toutes les faiblesses d’une défense gabonaise en perdition.

Arrêter pour sortir par une porte raisonnable !

Bruno Écuele Manga, pilier central avec plus de 114 sélections depuis 2006, a été directement impliqué dans le tournant du match. À la 39e minute, après une perte de balle dans sa surface, il commet une faute grossière en tirant le maillot de Dominguês, offrant un penalty transformé par Geny Catamo. Ce but, le deuxième des Mozambicains, a plombé les espoirs gabonais alors que le score était de 0-1. Débordé, en retard sur les appels et multipliant les erreurs techniques.

Le capitaine a été logiquement remplacé à la mi-temps par Thierry Mouyouma. Ce n’était pas un accident isolé durant cette seule compétition. Bruno Écuele Manga était déjà fautif lors de la défaite inaugurale contre le Cameroun (0-1). Il faut se le dire, Paul Biya montre des signes évidents d’usure physique. À 37 ans, l’ancien de Ligue 1 et Premier League peine face à la vitesse et l’intensité des attaquants modernes comme Catamo ou Witi. Beaucoup estiment qu’il « a fait son âge ».

Sorti sous les critiques acerbes des supporters gabonais sur les réseaux, Ecuele Manga symbolise les errements d’une génération dorée qui n’arrive plus à porter l’équipe. Pourtant, Écuele Manga reste un monument du football gabonais avec 6 CAN disputées, quarts de finale en 2012, brassard de capitaine porté avec fierté. Persister avec un capitaine en déclin bloque la transition nécessaire pour reconstruire une équipe compétitive. Est-il grand temps pour Bruno Écuele Manga de tirer sa révérence ?