Gabon : faire la manche dans les rues, arnaque ou situation réelle ?

Vous les avez certainement rencontré en journée comme en soirée. Ces personnes qui font la manche dans les rues de la capitale. A manger ou de l’argent, ils ont des raisons distinctes de se présenter dans la rue chaque jour. Entre ceux qui vivent une situation difficile et ceux qui se jouent de leurs cibles, il n’est pas facile de faire la différence.

C’est un phénomène qui pourrait prêter à confusion dans l’esprit des populations au quotidien. Rencontrer des enfants, jeunes, ou personnes âgées dans les rues en train de demander de l’argent ou de la nourriture, semble anodin mais soulève des interrogations. Sont-ils vraiment en difficulté ou usent-ils de subterfuges ? Une question qui prend tout sens au regard de ces nombreuses personnes qui sont dans les rues.

Comment arriver à comprendre et mettre fin à cette affaire ? 

Dans le calme, elles savent aborder les gens. « Bonjour s’il vous plait, je n’ai pas encore mangé depuis le matin, vous pouvez m’avoir quelque chose pour manger?» disent-ils. Mais derrière ces mines tristes, ces haillons, que cachent-ils vraiment? Comment en sont-ils arrivés là? N’ont-ils pas de familles? Viendrait-on à se demander. Et épris de tendresse, on est tenté de répondre à leur besoin. Or, nombreux seraient comme des loups déguisés en agneaux.

En effet, certains en profitent pour abuser de la confiance de la population, en faisant la manche. Pour eux, ce serait devenu une façon de se faire de l’argent facile. Seulement, une fois pris la main dans le sac, il devient compliqué de regarder ces derniers, même s’ils sont en situation précaire. Ne dit-on pas qu’une seule dent fait sentir toute la bouche ? Conséquence, mépris, ignorance leurs sont servis. 

Si pour l’heure c’est encore une situation que les librevillois vivent en silence, elle pourrait très vite virer au pis. S’il ne peut pas être stoppé, les autorités devraient veiller à ce que les populations soient protégées de ces actes qui renvoient une image pauvre du pays. Ils pourraient mettre sur le terrain des agents qui veilleront à recenser ces personnes discrètement et répondre à leur manque. Au pis des cas, c’est exposer les citoyens à toutes sortes de pratiques peu reluisantes pour un pays qui se veut digne d’envie.