Oyem : un sac de gari pour masquer un trafic de stupéfiants, un dealer interpellé par l’Ocad
À Oyem, les éléments de l’antenne provinciale de l’Office central antidrogue (Ocad) du Woleu-Ntem ont mis fin aux activités présumées de Gerry Ngoua Avolo, alias « Romaric », soupçonné d’être impliqué dans un vaste trafic de stupéfiants entre le Cameroun et le département de l’Okano. Selon les révélations du quotidien L’Union du lundi 29 décembre 2025, l’intéressé a été interpellé alors qu’il tentait de dissimuler sa cargaison illicite dans un sac de gari.
Les faits remontent à la fin de semaine écoulée. D’après L’Union, après avoir réceptionné sa marchandise aux environs de 16 heures via une moto-taxi, le mis en cause aurait multiplié les déplacements à bord de plusieurs moyens de transport, dans une tentative manifeste de brouiller les pistes. Parti de la zone périurbaine, il se dirige d’abord vers Bitam, avant de rallier Oyem, puis de prendre un véhicule en direction de Mitzic, dans le département de l’Okano.
Une interception à Eworomekok
C’est finalement à hauteur d’Eworomekok que la vigilance des agents de l’Ocad a permis de mettre un terme à cette opération. Lors de la fouille du véhicule, les officiers de police judiciaire découvrent un gros sac de gari, à l’intérieur duquel était soigneusement dissimulée une importante quantité de produits prohibés.
Toujours selon L’Union du 29 décembre 2025, la cargaison comprenait près de 3 kilogrammes de chanvre indien, neuf plaquettes de 300 comprimés aphrodisiaques, 380 comprimés de Doloking ainsi que 300 comprimés de Tramaquine. Un stock destiné, selon les enquêteurs, à être écoulé auprès de forestiers et d’orpailleurs opérant dans la zone, pour un gain estimé à environ 1,2 million de francs CFA.
Une filière bien rodée
Les investigations révèlent que Gerry Ngoua Avolo aurait mis en place un circuit d’approvisionnement transfrontalier, multipliant les allers-retours entre Mitzic, Meyo-Kye et le Cameroun, où il se ravitaillait auprès de fournisseurs. Il aurait également utilisé un studio à Lalara comme planque pour stocker temporairement la marchandise.
Déféré devant le parquet mardi dernier, le suspect a été placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt du Peloton d’Oyem. Il devra répondre des chefs d’importation et de détention de produits stupéfiants, des infractions sévèrement réprimées par la législation gabonaise.
Cette interpellation, saluée par les autorités, illustre une nouvelle fois la détermination des forces de sécurité à lutter contre les réseaux de drogue dans le nord du pays, où le trafic de stupéfiants continue d’alimenter l’insécurité et les économies parallèles.








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