Oyem : un homme violent emprisonné après avoir roué sa mère de coups

Déjà connu pour des antécédents judiciaires, Joe Manix Essono Olui, 38 ans, a été placé sous mandat de dépôt le 2 juin 2025 à la prison centrale d’Oyem. Cette fois, il est accusé d’avoir battu sa propre mère septuagénaire, et d’avoir commis un braquage contre un élève du quartier.
À Oyem, dans le quartier Mekom-Nkodjein, le soulagement est palpable depuis que Joe Manix Essono Olui a été interpellé puis incarcéré. Ce Gabonais de 38 ans, décrit comme violent, instable et adepte du chanvre indien, s’en serait pris une nouvelle fois à sa propre mère. Septuagénaire, cette dernière n’aurait eu pour seul tort que de l’encourager à devenir autonome. En guise de réponse, son fils l’aurait rouée de coups, à l’aide d’un bâton.
Multiples faits de violence, y compris contre un élève du quartier
L’affaire ne s’arrête pas là. L’homme était également redouté dans son quartier pour des actes d’intimidation, notamment contre un élève qu’il aurait délesté de 35 000 FCFA, avant de le menacer à la machette pour avoir osé parler. C’est ce climat de terreur ordinaire, conjugué à la récidive, qui a conduit les gendarmes de la brigade d’Eboro à l’interpeller le 1er juin, sur instruction du parquet près le Tribunal de première instance d’Oyem.
Présenté dès le lendemain devant le procureur adjoint, Ghislain Kandi, Joe Manix Essono Olui a été déféré et écroué dans la foulée. Un retour en détention qui ne surprend pas les habitants, tant l’intéressé est décrit comme coutumier du fait. Détention illégale de cannabis, vol aggravé, violences répétées : le prévenu avait déjà plusieurs séjours en prison à son actif.
Une décision judiciaire saluée localement
La décision du parquet d’ordonner sa détention préventive a été saluée comme un soulagement par les riverains et par sa propre mère. « Il fallait que cela s’arrête », confie un proche voisin, dénonçant des années de violences banalisées. Ce nouveau dossier pourrait, selon des sources judiciaires, relancer un débat sur les dispositifs de suivi des récidivistes violents, notamment lorsqu’ils vivent dans la précarité et sous dépendance psychotrope.
Alors que la transition politique mise sur la justice sociale et la protection des plus faibles, cette affaire pose frontalement la question de la sécurité domestique, du soutien aux femmes âgées, mais aussi de l’accompagnement psychologique des personnes marginalisées.
GMT TV