Oyem : condamné pour viol et vol, il écope de 25 ans de prison

La Cour criminelle d’Oyem a condamné, le 14 août dernier, Fabrice Assame, 40 ans, à 25 ans de réclusion criminelle dont 5 assortis du sursis. L’homme a été reconnu coupable de viol sous la menace d’une arme blanche et de vol aggravé commis sur une jeune femme, identifiée sous les initiales S.N.N., dans le quartier Peloton, au 1er arrondissement d’Oyem.
Une agression à l’arme blanche au petit matin. Les faits remontent au samedi 22 avril 2023, aux alentours de 5h30. Alors que la victime sortait de chez elle pour ramasser des mangues dans la cour, elle aurait été surprise par Fabrice Assame. Selon l’accusation, l’homme l’aurait menacée avec une machette avant de la contraindre à le suivre dans une maison inachevée où il l’aurait agressée sexuellement, avant de repartir avec son téléphone portable et la somme de 40 000 francs CFA.
À l’audience, la victime a livré un témoignage ferme, affirmant avoir subi des violences et nié toute idée de consentement. Son récit a été jugé crédible par la Cour, malgré les contestations de l’accusé.
Un procès marqué par la contestation de la victime
Devant la barre, Fabrice Assame a rejeté l’accusation de viol. « Je ne l’ai jamais entraînée de force. Je lui ai proposé 5 000 francs en contrepartie de rapports sexuels, et elle a accepté », a-t-il soutenu. Une version immédiatement contredite par S.N.N., qui a insisté sur le caractère forcé de l’acte et la menace exercée avec une arme blanche.
Le ministère public, représenté par Danielle Luciana Boundono Ebang Ondo, a requis 15 ans de prison ferme, estimant les faits établis. De son côté, la défense, assurée par Me Andy Nkum’Enguié, a plaidé de larges circonstances atténuantes, avançant que « l’audience n’a apporté aucune preuve matérielle de viol ou de menace ».
Une peine exemplaire
Après délibération, la Cour a retenu la culpabilité de Fabrice Assame pour viol à l’aide d’une arme blanche et vol aggravé. Elle a fixé la peine à 25 ans de réclusion criminelle, dont 5 avec sursis, assortie du paiement des dépens.
Par cette décision, la juridiction d’Oyem a voulu marquer la gravité des faits reprochés, en rappelant que les violences sexuelles aggravées par l’usage d’une arme constituent l’une des infractions les plus sévèrement réprimées par le Code pénal gabonais.
GMT TV