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Owendo : montée de tension à l’IFPEL pour des arriérés de vacation !

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L’Institut de formation des professeurs d’école de Libreville (IFPEL), ex-ENIL, est totalement à l’arrêt depuis une semaine. Les enseignants, qui réclament le paiement de plusieurs vacations en souffrance, ont durci leur mouvement ce lundi, contraignant la direction à renvoyer les élèves chez eux.

À Owendo, l’ex-ENIL devenue IFPEL en février 2025 traverse une crise qui perturbe profondément le fonctionnement de l’établissement. Depuis une semaine, les enseignants observent une grève pour exiger le règlement de leurs vacations, notamment celles liées au CCEP 2024, aux concours d’entrée ENI-ENS 2024 et à la prise en charge du CCEP 2025.

Un mouvement qui s’installe dans la durée

Ce lundi, après la montée des couleurs, les enseignants ont décidé de ne pas regagner leurs salles de classe. Une décision qui marque un durcissement du mouvement, après l’échec des négociations menées la semaine dernière par les représentants du ministère de l’Éducation nationale, tutelle de l’institut.

Des revendications restées sans réponse

Selon plusieurs enseignants grévistes, toutes les démarches administratives entreprises ces derniers mois pour obtenir satisfaction seraient restées sans suite. Ils dénoncent un manque d’écoute et réclament désormais un mécanisme durable garantissant le respect des engagements financiers pris par l’État.

« Nous avons épuisé toutes les voies pacifiques », confient-ils, estimant qu’aucune solution concrète ne leur a été proposée malgré l’urgence de la situation. Face à l’impasse, la direction de l’IFPEL a pris la décision de renvoyer les élèves à la maison, en les invitant à rester attentifs aux communications qui détermineront une éventuelle reprise des cours.

Un établissement jeune déjà sous tension

Créé en février 2025 pour remplacer l’ENIL, l’Institut de formation des professeurs d’école de Libreville a pour mission de former les enseignants du pré-primaire et du primaire. Mais à peine installée, la structure est déjà confrontée à des tensions récurrentes. Depuis septembre, le climat social y est fragile, nourri par des retards de paiement et des frustrations accumulées.

Dans un contexte où la réforme de la formation initiale des enseignants est présentée comme une priorité nationale, la paralysie de l’IFPEL interroge sur la capacité institutionnelle à garantir la stabilité et la qualité du système éducatif.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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