Owendo: la transformation de la pédiatrie en institut des maladies infectieuses toujours attendue
Alors qu’elle l’avait annoncé lors de son discours de politique générale prononcé le 4 septembre 2020 devant les représentations du peuple, Rose Christiane Ossouka n’a toujours pas concrétisé le projet de transformation de l’ancien hôpital pédiatrique d’Owendo en Institut des maladies infectieuses. En effet, près d’un an plus tard, ce projet phare du secteur santé se fait toujours attendre comme l’a récemment relevé le rapport intitulé « 45 engagements, 3 réalisations, bilan de la première année de Rose Christiane Ossouka Raponda à la Primature ».
« 45 engagements, 3 réalisations ». Tel est le bilan du Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda durant la première année de son magistère. Comme l’ont d’ailleurs révélé Mays Mouissi et Harold Leckat dans leur rapport retraçant ses projets phares, la cheffe du gouvernement reste fortement ancrée dans des promesses non réalisées. C’est le cas de la transformation de l’ancien hôpital pédiatrique d’Owendo en institut des maladies infectieuses, qui constituait pourtant un projet phare du secteur santé.
En effet, partant du constat que « notre système de santé doit pouvoir faire face à la survenue brutale de maladies émergentes et infectieuses comme c’est le cas, aujourd’hui, avec la pandémie de la Covid-19 » la cheffe du gouvernement préconisait pourtant cette initiative jugée alors salutaire. Néanmoins, une rapide inspection sur le site de cet hôpital à réhabiliter démontre que rien n’a été fait à ce jour. Toute chose confirmée par le rapport susmentionné.
Quand on sait que des fonds colossaux ont été dans le même temps, mobilisés pour l’achat des véhicules administratifs dont la dernière acquisition avoisine le milliard de FCFA ou encore pour la réhabilitation des terres pleins et glissières sur le boulevard de Bord de mer, l’on peut donc s’étonner que ce projet qui bénéficie au plus près à une grande majorité de la population n’ait pour ainsi dire pas encore démarré. Un constat désolant pour celle qui était censée améliorer notre modèle social.
Si au début du mois de juin 2021, l’entreprise adjudicataire commençait timidement à s’installer sur le site, il reste difficile d’avoir une visibilité sur le lancement des travaux de ce chantier qui était pourtant prévu sur 5 mois, selon le rapport. Au final, l’aboutissement de ce projet censé concentrer dans le Grand Libreville un moyen de lutte contre les pathologies émergentes reste une sinécure de plus à mettre au passif d’Ossouka Raponda et son gouvernement.