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Owendo : bras de fer au sein de l’UDB, accusation de blocage et de dérive autoritaire

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À quelques semaines des élections locales, un climat de tension règne au sein de l’Union pour la Démocratie des Bâtisseurs (UDB) à Owendo. En cause, le refus catégorique de certaines personnalités de la commune d’entrer dans une dynamique de consensus pour la constitution des listes électorales. Une posture jugée méprisante et autoritaire par plusieurs cadres du parti, qui dénoncent l’instrumentalisation du nom du chef de l’État à des fins personnelles.

Alors que l’Union pour la démocratie des bâtisseurs (UDB) s’efforce de bâtir des candidatures consensuelles dans les collectivités locales, un front de contestation s’est ouvert à Owendo. Selon une déclaration signée des militants UDB de cette commune, la tête de la municipalité a opposé une fin de non-recevoir aux propositions de la hiérarchie du parti en vue d’un partage équilibré des candidatures.

Un refus du consensus au nom du Président de la République ?

« Il estime que c’est lui seul qui doit présenter sa liste et qu’il pourrait simplement nous faire une faveur en nous octroyant 4 conseillers représentant chaque tête de liste, tandis que sa propre liste comprendrait 21 conseillers », indique le texte transmis à notre rédaction. Pire, certaines personnalités affirment agir ainsi sur instruction directe du Président de la République, se revendiquant de manière exclusive comme étant « sa personne ».

Cette posture jugée arrogante par les militants et cadres du parti aurait été exprimée ouvertement face à plusieurs responsables de l’UDB : Léon Ababe, Charles Henri Gey et le délégué provincial Jean Jacques Kangue. Tous se sont heurtés à une fin de non-recevoir.

Un climat délétère rappelant les dérives du passé

Dans leur déclaration, les militants UDB d’Owendo ne mâchent pas leurs mots. Ils dénoncent une attitude « méprisante », une « dérive autoritaire » et une instrumentalisation « abusive » du nom du chef de l’État à des fins de trafic d’influence. « Nous nous insurgeons contre ces comportements d’un autre temps, qui nous rappellent les années du PDG », écrivent-ils, dans une allusion directe à des pratiques politiques rejetées par le peuple lors du coup d’État du 30 août 2023.

Appel à la vigilance du Président de la République

Face à ce qu’ils considèrent comme une menace contre l’unité du parti et une rupture de l’esprit collégial voulu pour cette transition politique, les militants d’Owendo lancent un appel solennel au Président Brice Clotaire Oligui Nguema. Ils l’invitent à clarifier sa position et à veiller à ce que nul ne s’arroge le droit de parler en son nom pour imposer des choix autoritaires.

Dans un contexte de refondation des institutions et de moralisation de la vie publique, cette affaire, si elle n’est pas tranchée avec clarté, risque de ternir l’image d’un processus électoral voulu inclusif et apaisé. Pour les bâtisseurs d’Owendo, la démocratie commence par le respect mutuel, la concertation et la transparence dans la gestion des ambitions.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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