Ossouka Raponda: «le gouvernement n’a jamais envoyé des étudiants à l’ONE»
Présente sur le plateau de l’émission « Face à vous » le lundi 17 mai dernier, Rose Christiane Ossouka Raponda, en sa qualité de Premier ministre gabonais s’est prêtée au jeu de questions-réponses sur les sujets d’ordre public. Au nombre de ceux-ci, l’orientation des étudiants à l’âge jugé avancé vers l’Office national de l’emploi (ONE). Le chef du gouvernement s’est dédouané de cette mesure en affirmant que « l’État n’a jamais envoyé des étudiants à l’ONE ».
C’est assez rare pour le signaler. En effet, le chef du gouvernement Rose Christiane Ossouka Raponda a accepté de se soumettre à l’exercice d’éclaircissement sur les sujets d’actualité. Réputée stoïque, Madame le Premier ministre a revêtu la tunique de communicante le temps de quelques minutes. Questionnée sur plusieurs points, Rose Christiane Ossouka Raponda a indiqué avoir le plein contrôle de la situation. Non sans révéler qu’elle s’inscrit dans une démarche pragmatique qui crée d’emblée la rupture avec les discours à n’en point finir.
Après une heure d’émission, Rose Christiane Ossouka Raponda a été interrogée sur la visée donnée à l’orientation des nouveaux bacheliers vers les centres de formation et de recherche d’emplois. C’est à ce moment que celle que l’opinion publique a surnommé « la dame de fer » a surpris en indiquant ne pas être à l’origine de cette mesure qui a récemment encore soulevé un tollé tant les apprenants ne savaient à quel saint se vouer, une fois les techniques de recherche d’emplois acquises.
« Le gouvernement n’a jamais envoyé des étudiants à l’ONE. Loin de là. Ces enfants qui ont le baccalauréat peuvent aller à l’université. Et s’ils sentent qu’ils ne peuvent plus poursuivre les études à cause des raisons qui sont les leurs, ils ont possibilité d’avoir une formation professionnelle. Il y a le centre de nkok avec les filières spécifiques [..] Qu’est-ce qu’ils vont faire en allant à l’ONE? », a-t-elle déclaré. Une sortie médiatique qui a le mérite de créer le flou dans l’esprit des populations qui ne comprennent plus à quoi joue l’exécutif.