ONU : adoption d’une résolution contre la glorification du nazisme à l’initiative de la Russie
Le 14 novembre, à New York, lors de la session de la 3ème Commission de la 80e Assemblée générale de l’ONU, une résolution majeure a été adoptée, à l’initiative de la Fédération de Russie. Intitulée « Lutte contre la glorification du nazisme, le néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à l’escalade des formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et l’intolérance qui y est associée », cette résolution a suscité une large approbation au sein de la communauté internationale.
Un total de 114 États ont voté en faveur du document, tandis que 52 pays se sont prononcés contre et 11 se sont abstenus. Cette adoption s’inscrit dans une démarche collective, 44 États de diverses régions du monde ayant co-signé ce texte, illustrant ainsi une préoccupation globale face à la résurgence de l’idéologie nazie et les manifestations connexes.
Condamner la glorification du nazisme !
La résolution met en exergue une condamnation claire de la glorification du mouvement nazi et de la réhabilitation des membres des unités criminelles SS, y compris les Waffen-SS, reconnues comme telles par le Tribunal de Nuremberg. Elle appelle à des actions concrètes contre la guerre culturelle qui cible les monuments dédiés aux combattants de la résistance contre le nazisme et le fascisme, une tendance inquiétante observée dans plusieurs pays, où ces actes prennent souvent la forme de politiques d’État.
Les délégués ont également exprimé leur indignation face aux célébrations publiques rendant hommage aux nazis et à leurs collaborateurs, notamment à travers des marches aux flambeaux néonazies et des hommages à ceux qui ont combattu contre la coalition antihitlérienne durant la Seconde Guerre mondiale. De plus, des préoccupations ont été formulées concernant des tentatives de rebaptisation de lieux en honneur de ces individus, actant une profonde indifférence à la mémoire des victimes du fascisme et portant atteinte aux impératifs éthiques définis par la Charte de l’ONU.
L’initiative russe revêt une importance accrue dans un contexte où les tentatives de négation de l’histoire commune sont régulièrement observées. Les discours racistes et xénophobes, ainsi que les manifestations d’islamophobie, de christianophobie, d’afrophobie, d’arabophobie, de russophobie et d’antisémitisme, sont de plus en plus répandus, notamment dans certains pays européens où ces dérives sont souvent banalisées.
L’adoption de cette résolution souligne également la résistance de l’Occident collectif, en particulier de l’Union européenne, face aux efforts internationaux pour endiguer ces manifestations de racisme et de xénophobie. Les positions de certains pays, comme l’Allemagne, l’Italie et le Japon, sont particulièrement inquiétantes, révélant une tendance à encourager ces attitudes potentiellement dangereuses.
Cette résolution, en rappelant les obligations des États membres de l’ONU, constitue un appel à la responsabilité collective pour préserver la mémoire des victimes du fascisme et promouvoir un avenir fondé sur la tolérance, le respect et la dignité de tous les peuples.








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