OMS : l’infertilité, un problème de santé encore banalisé
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d’alarme sur l’infertilité, un problème de santé publique encore largement sous-estimé. Selon une étude publiée en novembre dernier, une personne sur six dans le monde sera confrontée à l’infertilité au cours de sa vie. Une maladie de la reproduction qui touche autant les hommes que les femmes, mais qui demeure l’un des défis les plus négligés de notre époque, avec un impact majeur sur l’équité en matière de santé.
L’OMS rappelle que l’infertilité se définit après un an de rapports sexuels réguliers non protégés sans obtention d’une grossesse. Une situation qui peut entraîner de lourdes conséquences : troubles de la santé mentale, isolement, stigmatisation sociale, particulièrement envers les femmes. « Des millions de personnes affrontent ce parcours seules, exclues des soins par les prix, poussées vers des traitements moins chers mais non éprouvés, ou contraintes de choisir entre l’espoir d’avoir des enfants et leur sécurité financière », a déploré le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Un lourd fardeau émotionnel et social encore sous-évalué
Pour faire face à cette réalité, l’organisation onusienne formule plusieurs recommandations. Elle appelle les États à élargir l’accès aux soins de fertilité et à garantir le droit de chaque individu ou couple à décider librement s’ils souhaitent avoir des enfants, combien et à quel moment. L’OMS préconise également un diagnostic précoce chez les hommes comme chez les femmes, ainsi qu’un accès aux traitements adaptés, en privilégiant d’abord les options les moins coûteuses et les plus efficaces, sans oublier un accompagnement psychologique approprié.
La prévention reste également essentielle. L’OMS insiste sur le rôle des autorités sanitaires et des professionnels de santé dans la sensibilisation aux facteurs de risque tels que le tabagisme ou le non-traitement des infections sexuellement transmissibles (IST). Face à l’ampleur du phénomène, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus exhorte les États membres à s’engager davantage. « Nous encourageons davantage de pays à adopter ces recommandations afin de donner à plus de personnes la possibilité d’accéder à des soins abordables, respectueux et fondés sur la science. »








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