OMS : l’Afrique en tête des taux de suicide dans le monde

À l’occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, célébrée le 10 septembre sous le thème « Changer le discours sur le suicide », l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dressé un constat alarmant. l’Afrique enregistre le taux de suicide le plus élevé au monde, soit environ 11 décès pour 100 000 habitants chaque année. Une réalité qui interpelle sur l’urgence de changer les mentalités et d’accorder une place centrale à la santé mentale sur le continent.

Le suicide est devenu un véritable problème de santé publique en Afrique. Le mutisme, la stigmatisation et le manque d’accès aux soins spécialisés aggravent une situation déjà préoccupante. Dans de nombreux pays, la santé mentale reste largement négligée, ce qui contribue à la progression dramatique du nombre de décès liés au suicide.

Le suicide, un problème majeur de santé publique

La crise du suicide trouve ses racines dans une combinaison de facteurs notamment le chômage élevé, la pauvreté, la pression sociale, la violence, la maltraitance, l’isolement, la détresse émotionnelle, les maladies chroniques, dépression et toxicomanie. Pour beaucoup, le suicide apparaît comme une échappatoire à la souffrance. Mais le plus inquiétant reste le silence des dirigeants et l’absence de politiques adaptées pour enrayer ce fléau.

Face à cette crise, l’OMS recommande un renforcement des services de santé mentale dans les structures sanitaires, ainsi que la formation des enseignants, agents de santé et leaders religieux pour mieux repérer et orienter les personnes en détresse. La sensibilisation des jeunes est également essentielle afin de briser la stigmatisation, notamment face au harcèlement et à la pression sociale.

Par ailleurs, des mesures concrètes peuvent sauver des vies comme le fait de contrôler l’accès aux pesticides toxiques, réglementer la détention d’armes, encadrer la vente de médicaments et lutter contre la commercialisation illicite de substances dangereuses. Créer un environnement ouvert, bienveillant et sans jugement est indispensable pour inverser la tendance. Car derrière chaque chiffre, il y a des vies à sauver et un continent qui aspire à une image plus positive.