OMS : deux tiers des femmes âgées de 15 à 49 ans atteignent le seuil de diversité alimentaire

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur une inégalité persistante face à l’alimentation dans son dernier rapport intitulé «L’Etat de la sécurité et de la nutrition dans le monde» édition 2025. Selon ses dernières estimations, près de deux tiers des femmes âgées de 15 à 49 ans à travers le monde n’atteignent pas le seuil minimum de diversité alimentaire. Une situation qui reflète non seulement la précarité économique dans de nombreuses régions, mais aussi des disparités sociales qui affectent directement la santé féminine.
Alors que l’inflation sur les denrées alimentaires ne cesse de causer la faim dans le monde depuis plusieurs années, une frange de la population féminine mondiale est plus impactée. Vivant dans des pays du Sud ou dans des pays en situation de guerre, deux tiers de ces femmes ne parviennent pas à se nourrir décemment à cause de la hausse fulgurante des prix dans le monde.
Les premières ouvrières de la vie confrontée au coût onéreux des marchés
Depuis plusieurs années, l’inflation sur les produits alimentaires a considérablement réduit l’accès à une alimentation équilibrée. Les denrées nutritives comme les fruits, légumes, produits laitiers et protéines animales sont devenues inaccessibles pour une partie croissante de la population. Les femmes, souvent en situation de vulnérabilité économique, sont parmi les premières touchées.
Une insuffisance nutritionnelle qui n’est pas sans conséquences directes sur leur santé. En effet, des risques accrus d’anémie, de carences en micronutriments et de complications pendant la grossesse. Un régime pauvre en nutriments essentiels peut compromettre le développement du fœtus et affaiblir le système immunitaire des nouveau-nés. Ainsi, cette crise alimentaire féminine alimente un cercle vicieux de pauvreté et de mauvaise santé au sein des communautés les plus défavorisées.
Face à ce constat alarmant, l’organisation onusienne dans son rapport appelle les gouvernements et les organisations humanitaires à intensifier les efforts en ce sens. Il faudrait rendre les aliments nutritifs accessibles et abordables. Cela passerait par le soutien à l’agriculture locale, la subvention de produits de base riches en nutriments et la mise en place de programmes éducatifs sur l’alimentation équilibrée.
GMT TV