Nyanga : la province du Gabon avec plus fort taux de prévalence au VIH
Les données issues de la dernière Enquête démographique et de santé (EDS) du Gabon, réalisée en 2022, révèlent que la province de la Nyanga enregistre le taux de prévalence au VIH/Sida le plus élevé du pays. Avec 4,9 % contre une moyenne nationale de 3,6 %, cette situation met en lumière les insuffisances en matière de contraception et le manque de sensibilisation des populations face à ce fléau mondial. Bien que le taux national montre une tendance à la baisse, certains territoires, comme la Nyanga, restent fortement exposés, illustrant l’importance d’une riposte ciblée.
La journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida constitue un moment privilégié pour le Gabon afin de faire le point sur ses stratégies de prévention et de prise en charge. L’EDS de 2022, bien qu’ancienne de trois ans, permet d’évaluer l’évolution de la prévalence et de mettre en évidence les zones les plus vulnérables. La province de la Nyanga apparaît ainsi comme un territoire prioritaire, ce qui souligne la nécessité pour les autorités gabonaises de renforcer la sensibilisation et la couverture des services de santé. Cette attention particulière reflète l’importance que le pays accorde à la lutte contre le VIH, cause nationale majeure depuis plusieurs années.
Des disparités régionales à combler
Selon l’EDS 2022, après la Nyanga (4,9 %), viennent l’Ogooué-Maritime, l’Estuaire et le Moyen-Ogooué avec des taux respectifs de 4,1 % et 3,8 %. La Ngounié et le Haut-Ogooué enregistrent les taux les plus faibles avec 3,1 % et 2,8 %. Ces écarts, bien que modérés, mettent en évidence un problème crucial : l’égalité d’accès aux soins sur l’ensemble du territoire gabonais. Les zones rurales, en particulier, restent plus exposées au VIH, ce qui nécessite un renforcement des programmes de prévention et de dépistage.
Si les efforts du Gabon, soutenus par ses partenaires internationaux, ont permis des progrès significatifs, la lutte contre le VIH exige encore des actions renforcées et équitables. Le ministère de la Santé et des Affaires sociales doit déployer ses ressources de manière plus ciblée pour couvrir toutes les provinces, notamment celles où la prévalence reste élevée. L’EDS 2022 rappelle que, malgré les progrès, la vigilance et la mobilisation de tous demeurent indispensables pour réduire durablement le nombre de nouveaux cas et protéger les populations les plus vulnérables.








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