Ntoum : Occupation anarchique des trottoirs, un mal pour les piétons au PK12
Le quartier dit PK12, dans le 3e arrondissement de la commune de Ntoum est une zone en pleine expansion. Seulement, cette croissance positive s’accompagne de nombreux défis, notamment celui lié à l’occupation anarchique des trottoirs. Un véritable casse-tête pour les piétons, contraints de partager la chaussée avec les véhicules, au péril de leur sécurité.
Au PK12, les trottoirs, initialement conçus pour la circulation des piétons, sont aujourd’hui transformés en marchés improvisés ou en extensions de boutiques. Fruits, légumes, vêtements, et autres marchandises s’entassent sur les espaces prévus pour les piétons. Cette occupation anarchique, souvent tolérée par les autorités municipales, est principalement due à l’essor du commerce informel et à l’absence de zones dédiées aux vendeurs ambulants.
La conséquence de tout cela est que les passants doivent se résoudre à marcher sur la chaussée. Cette situation augmente considérablement les risques d’accidents, surtout aux heures de pointe où le trafic est particulièrement dense.
Un problème de sécurité publique
Si les dangers sont immédiats pour les piétons, il est évident que cette occupation anarchique reflète un manque d’aménagement urbain adapté. « Nous revenons ici parce que l’Etat n’a pas mis en place un marché (…). Certes il y a des marchés, mais il est toujours en construction », explique un commerçant. Les forces de l’ordre ne sont pas en reste. Puisqu’elles autorisent ces pratiques en étant passives.
Pour leur part, les usagers dénoncent la largesse des agents devant cette cacophonie. « Ces clandomens sont stationnés à un sens giratoire, strictement interdit, mais occasionné par nos forces qui les y autorisent moyennant quelque chose », nous a confié un riverain. Face à cette situation, les commerçants et usagers en appellent à une régulation stricte et à des mesures concrètes pour libérer les trottoirs, tout en les affectant sur un autre site plus sécurisé, afin de leur permettre de continuer leurs activités. En attendant, le calvaire des piétons du PK12 persiste, illustrant ainsi l’anarchie qui caractérise le Grand Libreville.
GMT TV