Ntoum: l’école publique de Nfoulayong entre abandon et désolation
Au Gabon et plus particulièrement dans la province de l’Estuaire, le spectacle des édifices publics pourtant fonctionnels mais tout de même vétustes et insalubres est devenu légion voire récurrent. Que ce soit des bâtiments administratifs, des établissements scolaires ou encore des écoles supérieures, le constat est le même. Dernier fait en date, l’école publique de Nfoulayong située dans la ville de Ntoum qui faute de réhabilitation est dans un état de décrépitude avancé sous le regard indifférent des autorités locales.
Établissement autrefois réputé pour la qualité de son enseignement notamment à travers ses résultats aux différents examens nationaux, l’école publique de Nfoulayong dans la commune de Ntoum n’est aujourd’hui plus que l’ombre d’elle-même. Bâtiments vétustes ou abandonnés, salles de classe de fortune où se côtoient toutes sortes de reptiles, en quelques années à peine la structure scolaire est devenue un véritable dépotoire.
Un des bâtiments est depuis quelques années déjà, dans un état de délabrement avancé et aurait des allures de « toilettes indigènes ». Pourtant, « la cabane » abriterait la classe de pré-primaire. Envahis de hautes herbes à moins d’un mois de la rentrée scolaire, la structure donne l’impression d’être inoccupée. Selon des riverains, les autorités locales rechigneraient à fournir le moindre effort pour améliorer le cadre d’apprentissage des enfants de la localité.
Une situation que bon nombre de parents déplorent d’autant plus que le ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq originaire de la localité, ne semble pas s’en soucier. « Crève coeur » pour les populations de Ntoum, ces derniers ont indiqué « n’avoir pas de mots assez forts pour décrire cette situation », l’état de décrépitude avancé de cet établissement devrait interpeller le ministère de tutelle, afin qu’elle offre un cadre d’apprentissage adéquat aux élèves des écoles primaires, collèges et lycées du Gabon.