Ntoum : Camélia Ntoutoume Leclercq dénonce un sabotage électoral orchestré

Le 27 septembre 2025 restera comme une journée sombre pour la démocratie locale à Ntoum. Le scrutin législatif et local prévu dans le 1er arrondissement a été purement et simplement annulé, après une série d’agissements jugés délibérés, imputés à plusieurs formations politiques, UDB, Union nationale, UPR, ainsi qu’à un candidat indépendant. Pour le Parti démocratique gabonais (PDG), il s’agit ni plus ni moins d’un sabotage coordonné.
Dès l’aube, selon la candidate du PDG Camélia Ntoutoume Leclercq, le processus électoral a été paralysé par des manœuvres inciviques. Des membres de la commission électorale auraient été « séquestrés », tandis que des barrages routiers étaient dressés au village Nfoulayong. La candidate déplore des « violences verbales et physiques », qui auraient même visé des personnes vivant avec un handicap.
Dans le même temps, des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont tenté de faire croire à une fraude en préparation. Or, explique-t-elle, « il ne s’agissait que de la préparation des kits » par la commission électorale du département du Komo-Mondah et du centre de vote de l’école publique de Nzorburg, « bien loin du 1er arrondissement de Ntoum ». Pour elle, ces images ne sont rien d’autre qu’une « manipulation grossière de l’opinion ».
Le PDG réclame des responsabilités
Camélia Ntoutoume Leclercq insiste : la contestation des listes de scrutateurs n’a aucun fondement. « Ces listes avaient déjà été consensuellement adoptées lors du référendum et de la présidentielle », rappelle-t-elle. En tant qu’ancienne membre du gouvernement, elle dit avoir « fait le serment de respecter la Constitution et l’État de droit », ajoutant que le PDG n’a fait que désigner ses représentants « conformément à la loi ».
Tout en saluant le calme et la discipline de ses militants, « Notre devise, c’est dialogue, tolérance et paix », elle interpelle directement les pouvoirs publics : « Il est à déplorer qu’une violation des droits civiques se fasse sur notre terre accueillante et cosmopolite de Ntoum ».
Le PDG exige désormais que les responsabilités soient établies et que des sanctions exemplaires soient prises. « On ne peut accepter qu’une simple suspicion fallacieuse de fraude serve de prétexte à la remise en cause du droit de vote », martèle Camélia Ntoutoume Leclercq.
La balle est désormais dans le camp des autorités, qui devront trancher pour éviter que Ntoum ne devienne le symbole d’une démocratie fragilisée par la suspicion et la manipulation.
GMT TV