Nkok : Zita Oligui Nguema pose la première pierre d’un centre de désintoxication

Face à la montée des addictions chez les jeunes, la Fondation Ma Bannière, présidée par Zita Oligui Nguema, a lancé le 5 août 2025 un projet inédit au Gabon : un centre de désintoxication, de formation et de réinsertion implanté dans la Zone Économique Spéciale de Nkok.
Dans une société gabonaise où les fléaux liés aux drogues et autres substances addictives se propagent dans les milieux jeunes sans réponses adaptées, la création d’un centre de désintoxication apparaît comme un tournant structurel. Portée par la Fondation Ma Bannière, cette initiative entend prendre à bras-le-corps la détresse sociale et médicale des jeunes en situation d’addiction, souvent abandonnés à eux-mêmes.
La cérémonie de pose de la première pierre s’est tenue en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont les ministres de la Santé, de l’Environnement, des Eaux et Forêts, de la Jeunesse, des Affaires sociales et des Travaux publics. Une mobilisation politique significative qui atteste du soutien institutionnel autour d’un projet à fort impact social.
Un parcours complet pour 200 jeunes chaque année
Implanté au cœur de la ZES de Nkok, ce centre vise à accueillir et accompagner jusqu’à 200 jeunes par an. Son approche se veut holistique : sevrage médicalisé, suivi psychologique, activités thérapeutiques et formation professionnelle dans des secteurs aussi variés que le BTP, la menuiserie, la mode ou l’audiovisuel. Le tout encadré par des professionnels du secteur médico-social.
« Ce centre n’est pas un simple établissement. C’est un acte de foi dans notre jeunesse », a déclaré avec émotion Zita Oligui Nguema, présidente de la fondation initiatrice du projet. Une phrase qui traduit l’ambition de restaurer la dignité et la capacité d’agir de jeunes souvent marginalisés.
Une réponse locale à un problème national
Alors que les structures spécialisées sont quasi inexistantes sur le territoire et que les hôpitaux psychiatriques peinent à faire face à la recrudescence des cas liés à la consommation de stupéfiants, cette initiative vient combler un vide criant. Elle s’inscrit dans une logique de prévention, de soin et de réinsertion, en complément des politiques publiques nationales de santé et de cohésion sociale.
Pour la Fondation Ma Bannière, il ne s’agit pas seulement de soigner mais aussi de reconstruire : « accompagner les jeunes vers l’autonomie, leur offrir une seconde chance et faire d’eux des acteurs de leur avenir », résume un proche collaborateur du projet.
Un projet pilote aux ambitions durables
En érigeant ce centre à Nkok, la Fondation espère en faire un modèle duplicable à l’échelle nationale, voire sous-régionale. La jeunesse gabonaise, trop longtemps laissée à la marge face aux ravages des addictions, trouve enfin une réponse concrète, enracinée dans le territoire et portée par une vision humaine et engagée.
À l’heure où les défis sociaux s’intensifient, ce projet de désintoxication et de réinsertion apparaît comme un acte fondateur d’une politique de santé publique plus inclusive et préventive, et une promesse d’avenir pour des centaines de jeunes en quête de rédemption.
GMT TV