Ngounié : crispation sur le partage des émoluments de décembre 2025 des délégués spéciaux

Dans la province de la Ngounié, la question du paiement des émoluments du mois de décembre 2025 continue de susciter des tensions. Une note du gouverneur, adressée aux nouveaux bureaux des collectivités locales et aux délégués spéciaux sortants, acte un partage des rémunérations qui, s’il se veut consensuel, laisse un goût amer aux équipes sortantes.
Dans une note officielle émanant du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, via le gouvernorat de la Ngounié, le gouverneur a apporté des précisions sur le paiement des émoluments du mois de décembre 2025, une question soulevée lors de sa tournée provinciale d’installation des nouveaux responsables des collectivités locales.
Un consensus administratif… contesté sur le terrain
Selon le document daté du 30 décembre 2025 et signé à Mouila, les échanges entre l’autorité provinciale et les différents acteurs concernés ont débouché sur un « principe de consensus ». Celui-ci prévoit une répartition des émoluments en deux parts distinctes : un tiers (1/3) attribué aux délégués spéciaux sortants, et deux tiers (2/3) revenant aux membres des bureaux des collectivités locales nouvellement installés, « par qualité ».
Sur le plan administratif, la décision vise à solder la période transitoire entre deux équipes dirigeantes, tout en tenant compte de l’entrée en fonction des nouveaux élus. Mais dans les faits, cette clé de répartition est loin de faire l’unanimité.
Le malaise des équipes sortantes
Du côté des délégués spéciaux sortants, la mesure est perçue comme pénalisante. Plusieurs d’entre eux estiment avoir assuré l’essentiel de l’exercice budgétaire 2025 et considèrent que le versement partiel de leurs émoluments ne reflète ni la durée ni la charge de travail effectivement assumées jusqu’à la fin de leur mandat.
Cette situation ravive un malaise plus large lié à la gestion des transitions administratives, souvent marquées par des zones grises en matière de droits financiers, de responsabilités et de reconnaissance du travail accompli.
Une transition sous tension
Si le gouvernorat insiste sur le caractère concerté de la décision, le dossier illustre les difficultés récurrentes qui accompagnent les changements d’équipes à la tête des collectivités locales. À l’heure où les nouvelles autorités sont appelées à prendre pleinement leurs marques, la question des émoluments de décembre 2025 apparaît comme un premier test de la capacité de l’administration territoriale à gérer les transitions sans créer de frustrations durables.
Reste à savoir si ce compromis, officiellement acté, suffira à apaiser les tensions ou s’il ouvrira la voie à de nouvelles contestations dans les rangs des équipes sortantes, déjà fragilisées par la fin de leur mandat.








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