Ndong Sima : « je ne fais pas partie de ceux qui encensent le chef pour le pousser à la faute »

C’est un Raymond Ndong Sima visiblement très remonté qui s’est présenté devant la presse vendredi 03 octobre 2025. Dans un discours de plus de 17 minutes, l’ancien Premier ministre de la Transition et président de l’Alliance patriotique (AP) a réglé ses comptes avec le vice-président de la République Séraphin Moundounga, qui l’avait attaqué plus tôt dans la semaine, non sans décliner sa conception de la loyauté vis-à-vis du président de la République. 

Pour Raymond Ndong Sima, son soutien au chef de l’Etat demeure intact. Cependant, celui-ci ne devrait en aucun cas s’accommoder de cécité. Il a en effet estimé que la fraude électorale enregistrée lors du premier tour des législatives et du tour unique des locales commandait qu’il réaffirme ses principes. « La fraude électorale, inacceptable hier le serait-elle devenue aujourd’hui ? M’a répondu est Non ! », a-t-il indiqué, tout en assurant qu’en le disant, il reste loyal envers « les principes et valeurs au nom desquels hier nous avons battu le pavé, parcouru le pays pour inviter les uns et les autres à soutenir et à œuvrer pour le changement ».

Je ne fais pas partie des lâcheurs

Dans sa diatribe, Raymond Ndong Sima est revenu sur la notion de loyauté, en tout cas sur la conception qu’il a de cette notion. « Malheureusement, la notion de loyauté ne fait pas partie du référentiel de tous. Je ne fais pas partie des lâcheurs, de ceux qui encensent leur chef pour le pousser à la faute sans être prêt à en assumer les conséquences », a-t-il affirmé. Poursuivant son raisonnement, le dernier Premier ministre du Gabon a regretté que c’est bien ce à quoi le pays assiste aujourd’hui « Ils disent Oui monsieur le président c’est bon ! Moi je dis, Non, ce n’est pas bon », a-t-il défendu avec fermeté. 

Le chef de file de l’Alliance patriotique a en outre affirmé qu’à travers cette prise de position,  « Il s’agit de défendre un bien collectif : le vivre-ensemble et la paix, qui suppose respect mutuel et honnêteté ». Si Raymond Ndong Sima a souligné que le processus électoral a connu une « une sortie de route regrettable », il a invité le chef de l’Etat a corriger le tir, en se désolidarisant de « ceux qui se sont constitués en association de malfaiteurs ».