Ndjolé : 24 orpailleurs clandestins arrêtés pour trafic illégal d’or et séjour irrégulier

Une opération menée par la gendarmerie a permis l’arrestation de 24 étrangers en situation irrégulière, soupçonnés d’exploiter illégalement un site aurifère dans la forêt d’Engoungoum, à 75 km de Ndjolé. Ce coup de filet s’inscrit dans la lutte contre les trafics illicites et la déforestation rampante.

À Ndjolé, localité stratégique du département de l’Abanga-Bigné dans le Moyen-Ogooué, les forces de l’ordre ont interpellé ce samedi 1er août 2025 vingt-quatre ressortissants étrangers, principalement en provenance du Tchad, du Cameroun et du Burkina Faso. Ces individus, âgés de 25 à 40 ans, sont soupçonnés d’activités illégales d’orpaillage et de séjour irrégulier sur le territoire gabonais.

Une opération basée sur des renseignements citoyens

L’intervention des gendarmes, appuyée par des informations fournies par la population locale, a visé un site aurifère clandestin enfoui en pleine forêt, à Engoungoum, à près de 75 km de la brigade. Les personnes interpellées seraient des récidivistes bien organisés, qui opéraient à l’aide de douze motos saisies sur place, servant à transporter le minerai vers des réseaux de revente informels.

« Il s’agit d’une logistique structurée permettant d’alimenter un trafic parallèle aux dépens de l’économie nationale », a confié une source sécuritaire citée par l’Agence Gabonaise de Presse (AGP). En plus du pillage des ressources, les autorités pointent les dégâts environnementaux majeurs liés à ces activités : déforestation, pollution des eaux et dégradation des écosystèmes locaux.

Perte économique et insécurité environnementale

L’exploitation illégale de l’or cause au Gabon des pertes évaluées à plusieurs milliards de francs CFA chaque année. Au-delà de l’impact économique, ces activités détruisent durablement les zones forestières et contaminent les cours d’eau, affectant les populations locales et la biodiversité.

Les suspects seront déférés dans les prochains jours devant la justice pour répondre des accusations de trafic illégal de ressources minières et de séjour irrégulier. Pour les autorités, cette opération s’inscrit dans une stratégie plus large de lutte contre l’orpaillage clandestin et la régulation de la présence étrangère sur le territoire.

Alors que les sites d’orpaillage illégaux se multiplient à l’intérieur du pays, Ndjolé demeure un foyer de vigilance pour les forces de sécurité, appelées à renforcer leurs efforts dans une région particulièrement exposée à l’économie souterraine.