Élections 2025 : 1 million FCFA d’amendes en cas de destruction d’affiches électorales !

En pleine campagne électorale pour les élections législatives et locales du 17 septembre 2025, il semble judicieux de rappeler les règles strictes qui l’encadrent. Parmi les infractions les plus courantes et les plus sévèrement punies figure la destruction d’affiches régulièrement apposées. Un acte souvent commis par des individus malintentionnés cherchant à saboter les efforts des candidats rivaux, conformément à l’article 324 du nouveau Code électoral.
Selon l’article 324 du Code électoral gabonais révisé en 2025, la violation de liberté d’affichage reconnue à tous peut entraîner une amende allant de 300 000 à 1 000 000 de francs CFA. Cette mesure vise à protéger l’intégrité du processus démocratique et à dissuader les actes de vandalisme qui perturbent la visibilité des campagnes. La destruction d’affiches est particulièrement mise en avant par les experts en droit électoral comme un fléau récurrent lors des scrutins.
L’éthique, un pilier de la politique !
Imaginons un militant zélé ou un saboteur anonyme arrachant ou défigurant les posters d’un adversaire politique sous le couvert de la nuit. Ces actes ne sont pas seulement des délits mineurs. Bien au contraire ils portent atteinte au principe d’égalité des chances entre les candidats. Dans un pays comme le Gabon, où les campagnes reposent largement sur l’affichage public pour atteindre les électeurs ruraux et urbains, de tels sabotages peuvent fausser le débat démocratique.
Les autorités gabonaises ont déjà signalé plusieurs incidents lors des élections passées, menant à des enquêtes et des sanctions. Pour 2025, les nouvelles autorités de la 5eme République sont engagées dans un renforcement des patrouilles et des caméras de surveillance autour des emplacements d’affichage officiels. Les amendes, pouvant atteindre un million de FCFA, servent de dissuasion financière, surtout pour des individus ou groupes aux ressources limitées.
Ces dernières pourraient s’accompagner de peines complémentaires en cas de récidive. Au-delà de cette infraction phare, l’article 324 énumère d’autres violations punies de la même amende, soulignant l’engagement du Gabon pour des élections transparentes. Tout d’abord, toute campagne électorale menée en dehors de la durée légale fixée par la loi est interdite. Cela empêche les candidats de prolonger indûment leur visibilité, assurant un terrain de jeu égal.
Ces atteintes passibles de lourdes conséquences pécuniaires
Si la destruction des affichages d’autrui est répréhensible, l’utilisation de panneaux d’affichage à des fins autres que la présentation d’une candidature et d’un programme est également proscrite. Par exemple, promouvoir des produits commerciaux via ces espaces serait considéré comme un abus. Que dire de la cession d’un emplacement d’affichage à un tiers par un candidat est strictement défendue, pour éviter les alliances occultes ou les fraudes.
Le législateur va plus loin puisqu’il évoque même l’emploi de procédés de publicité commerciale par la presse ou les médias audiovisuels pendant la campagne est banni, préservant ainsi l’espace médiatique des influences mercantiles. Il est tout aussi interdit la diffusion de messages électoraux après le délai limite est punie, pour clore proprement la période de campagne et permettre une réflexion sereine aux électeurs.
Enfin, l’incitation à la violence et aux troubles à l’ordre public ferme la liste. Cette clause est cruciale dans un contexte où les tensions électorales peuvent dégénérer, comme observé lors de scrutins antérieurs au Gabon. Elle cible les discours inflammatoires ou les appels à la manifestation violente, protégeant la stabilité nationale.
GMT TV