Murielle Minkoue : « seuls 59 partis sur une centaine ont contribué à l’appel au dialogue »
Les préparatifs en vue du dialogue national devant planter les bases d’un Gabon nouveau suivent leur cours. Alors que d’aucuns s’attendaient à une contribution importante des formations politiques à l’appel à contribution sur les thèmes devant animer les débats, le ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoue Mintsa a indiqué ce 21 février sur RFI que seulement 50 formations politiques ont fait parvenir leurs contributions.
Sur la centaine de partis politiques recensés par le ministère de l’Intérieur, seule la moitié à répondu à l’appel à contribution au dialogue national, lancé par le président de la Transition, le Gén. Brice Clotaire Oligui Nguema. Toute chose qui en dit long sur leur capacité à véritablement accompagner les militaires dans le processus de redressement du pays, et qui renforce surtout le discrédit sur cette corporation du paysage public.
Les partis politiques peu intéressés par le dialogue national
C’était à la faveur d’une interview accordée au confrère RFI. En effet, au détour d’une question portant sur les modalités de sélection des panélistes devant participer au dialogue national, le ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoue Mintsa à dans un premier temps rappelé les phases antérieures du processus, avant d’indiquer que les choix seront opérés sur la base des corporations.
Si le membre du gouvernement a intégré les partis politiques parmi les participants aux débats, elle a indiqué qu’à la date du 19 janvier, seulement 59 partis politiques sur la centaine que compte le pays ont déposé leurs contributions. « Vous parlez d’une centaine de partis politiques, mais je vous dirais qu’à la date du 19 janvier, seuls 59 ont contribué à l’appel au dialogue », a indiqué le membre du gouvernement.
Les partis politiques déjà tournés vers l’après 2025 ?
Alors qu’ils sont les principaux responsables de l’affaiblissement des institutions de l’Etat et de l’agonie économique du pays, plusieurs partis politiques ont jugé peu utile de proposer leur diagnostic de la situation du Gabon. A défaut de montrer leur intérêt pour le pays, et au gré des rentrées politiques qui se succèdent ces derniers jours, les partis politiques semblent plus intéressés par l’idée de préparer l’après 2025.
Des pratiques qui dénotent une nouvelle fois le cynisme et l’opportunisme de certains, surtout lorsqu’on assiste à une stigmatisation des jeunes de 20 – 25 ans, plus soucieux à l’idée de trouver un emploi après avoir été mis au banc de la société par cette même élite politique. Notons que les travaux du dialogue national censés débuter au mois d’avril 2024 conformément au calendrier défini par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), se tiendront au stade de l’Amitié d’Angondjé. Par ailleurs, Murielle Minkoue Mintsa a indiqué que ce sont plus de 1 000 participants qui y sont attendus.