Mounana: les élèves du Lycée Bruno Bokoko dénoncent les relations professeurs-élèves
C’est ce mercredi 6 mai 2021 que les élèves du Lycée Bruno Bonjour de Mounana dans la province du Haut-Ogooué ont décidé de monter au créneau pour dénoncer les attitudes irresponsables de leurs encadreurs pédagogiques et administratifs. Les apprenants ont, de manière concertée, stoppé tous les cours pour ramener la quiétude, la présence effective des censeurs déserteurs mais aussi le retour en classe des élèves exclus par jalousie par les professeurs.
« Nous élèves du Lycée Bruno Bokoko, refusons que les professeurs fassent des des élèves leurs femmes et leurs rivaux, au point de briser la sérénité nécessaire à l’apprentissage », est-il clairement indiqué dans le document signé des élèves et dont la copie est parvenue à la rédaction de Gabon Media Time (GMT). Un réel problème qui continue de s’ériger en norme dans cette petite ville où les règlements de comptes entre élèves et enseignants se comptent à la pelle.
Il ressort de quelques témoignages des personnes sur place qu’en raison de la situation géographique de Mounana, les professeurs qui y sont affectés en viennent très souvent à faire de leurs élèves, leurs concubines. Pourtant, le fait que la ville soit petite occasionne d’emblée des croisements. C’est donc par le biais des notes que les enseignants prendraient l’ascendant. À cela s’ajoutent la desserte manifeste des bureaux par des responsables administratifs tels censeurs et surveillants.
« Nous sommes gérés par une administration invisible. Mais où sont passés nos censeurs pédagogiques, ces messieurs à chicotte utile ? Leur effacement est le mobile de ce bordel foutu dans les salles de classe », ont-ils déploré. En conséquence, les plaignants ont opté pour la paralysie des cours et autres activités afin que les choses changent. Ils conditionnent la reprise des activités par « le retour des censeurs à leurs postes, la sérénité au sein de l’établissement et le retour des élèves exclus pour absentéisme à la fin du quadrimestre », ont-ils conclu. Vivement une réaction du ministre de l’Education nationale le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda.