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Gabon: seulement 2038 km bitumés sur les 10348 km que compte le pays

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C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par la direction générale des études et infrastructures. Présentée en marge d’un séminaire relatif à la coopération entre le Gabon et la Corée du Sud il y a quelques jours, cette étude fait notamment apparaître que sur le linéaire de 10348 km que compte le pays, seulement 2038 km sont bitumés soit un ratio d’à peine 20%, pour 80% de routes non revêtues.

Constituant le bien à usage public dont la valeur économique est la plus élevée, le réseau routier reste cet investissement prioritaire capable de catalyser aussi bien l’investissement que le développement d’un pays. Néanmoins, au Gabon, en dépit de l’impact positif qu’il pourrait avoir sur les différentes stratégies de développement et de diversification, celui-ci reste encore largement en deçà des attentes comme vient d’ailleurs de le confirmer le ministère chargé des infrastructures.

En effet, dans un rapport établi par sa direction des études et infrastructures, il apparaît que sur toute l’étendue du territoire, seulement 20% des routes, soit un peu plus de 2000 km, sont bitumés et 1% soit 81 km sont en cours de bitumage. A contrario, ce sont près de 8500 km qui sont à ce jour non revêtus. Des chiffres qui n’englobent pas les voiries urbaines, dont la réhabilitation en dépit des moyens colossaux dégagés aussi bien par les banques que les organismes internationaux, se fait toujours attendre.

Loin du compte malgré un Schéma directeur national d’infrastructures (SDNI). Loin de pouvoir catalyser les investissements directs étrangers (IDE) qui ne représenteront que 7,9% du pourcentage du PIB hors pétrole en 2021 selon les projections du Fonds monétaire internationale (FMI), et surtout loin de pouvoir faciliter les échanges interprovinciaux et le développement toujours attendu du tourisme et d’autres secteurs connexes, l’état de ce réseau routier long de 10348 km, reste donc préoccupant pour un pays qui demeure le huitième producteur de pétrole africain.

Vétuste, dégradé, ce réseau routier qui ne compte que 815 ouvrages et équipements de franchissement dont 613 ponts provisoires en bois, 146 ponts en béton, 52 ponts métalliques et 4 bacs en service, doit donc impérativement être développé. Toute chose qui passe inéluctablement par une planification budgétaire en phase avec les objectifs à moyen terme de l’exécutif, et qui devrait dans l’état actuel des choses, délaisser les dépenses budgétaires axées sur l’ostentatoire (véhicules de luxe etc.) et prioriser les dépenses susceptibles de tirer notre économie en retour.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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