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Mounana: des victimes de radioactivité de la Comuf relogées 20 ans après

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Ces logements avaient été identifiés comme construits à partir des matériaux radioactifs exposant ainsi à leur insu, les employés de la  Compagnie des mines d’uranium de Franceville (Comuf) à des doses de radiation maximales injustifiées. Plus de 20 ans après la fermeture du gisement d’exploitation d’uranium de Mounana, la compagnie minière vient de livrer un lot d’habitations à titre de compensation aux victimes de la radioactivité. 

Il s’agit d’un lotissement de 24 logements lancé en juin 2019 et qui s’inscrit dans le cadre du projet de construction et de réhabilitation de 200 logements au bénéfice des cadres et ouvriers de la Comuf de la ville de Mounana qui avaient été logés à l’époque dans des maisons construites à partir des matériaux radiologiquement marqués. 

« Après l’arrêt de l’activité d’exploitation de l’uranium en 1999 et la peur liée à la question de la radioactivité, on aurait pensé qu’après le départ de la Comuf, plus rien ne se ferait dans cette ville. Or, en 2001, sur la base du constat fait par l’Agence internationale d’énergie atomique quant à l’utilisation de béton constitué à partir de produits radiologiquement marqués issus de la mine pour la construction des bâtiments, une convention avait été signée sur les très hautes instructions du président de la République le 10 janvier 2016 entre l’État gabonais et la Comuf, relative aux modalités du Projet M200 », a indiqué Fabrice Mouandjoudi, le maire de la commune de Mounana, dans un discours rapporté par le confrère Gabonreview.

Le gisement d’exploitation d’uranium de Mounana a été exploité de 1958 à 1999 par la Compagnie des mines d’uranium de Franceville, filiale du groupe nucléaire français Areva. Dans un rapport, la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), avaient expliqué que ce site d’exploitation d’uranium présentait « un niveau de radiation nettement supérieur à la normale », entraînant ainsi de nombreuses conséquences sur la santé des employés de la Comuf.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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