Moukouangui Shantry : « les jeunes de moins de 22 ans exclus de la possibilité de créer leur entreprise »

Je m’appelle Moukouangui Shantry Anaïs, j’ai 21 ans et je suis étudiante en biologie médicale, mais également entrepreneuse et cheffe d’entreprise. J’ai eu la chance de créer mon entreprise en mars 2025, à l’âge de 20 ans, mais j’ai rapidement réalisé que les règles en vigueur dans mon pays, le Gabon, posaient des défis considérables pour les jeunes entrepreneurs comme moi.
En effet, l’âge minimum pour avoir une entreprise au Gabon est de 22 ans, ce qui signifie que les jeunes de moins de 22 ans sont exclus de la possibilité de créer leur propre entreprise, malgré leur ambition et leur potentiel. C’est paradoxal, car l’État encourage les jeunes à s’engager dans l’entrepreneuriat pour lutter contre les problèmes de jeunesse inconsciente et pervertie, mais en même temps, il impose des restrictions qui les empêchent de réaliser leurs projets.
Récemment, j’ai essayé de participer à un concours national d’entrepreneuriat qui visait à soutenir les petites et moyennes entreprises, mais avec une condition : les participants devaient avoir au moins 18 ans. Cependant, pour participer, il fallait téléverser des documents tels que le NIF et le RCCM, qui sont impossibles à obtenir pour les moins de 22 ans. C’est une contradiction flagrante qui montre que les règles en vigueur ne sont pas adaptées aux besoins des jeunes entrepreneurs.
Je pense que les jeunes de moins de 22 ans qui ont des projets innovants et ambitieux devraient avoir la possibilité de les réaliser, car ils représentent l’avenir de notre pays. Mais comment peuvent-ils être encouragés et déterminés à entreprendre si on leur impose des barrières insurmontables ? Quel est l’objectif réel de ces restrictions ? Est-ce de protéger les jeunes ou de les empêcher de prendre leur destin en main ?
Il est temps de se poser la question : comment pouvons-nous encourager la jeunesse à prendre le relais pour bâtir la nation si on leur ferme les portes ? Les exemples de pays comme la Chine, où l’âge minimum pour avoir une entreprise est de 18 ans, ou de certains pays européens où il est de 16 ans, montrent que des solutions existent.
Je souhaite interpeller les décideurs et les acteurs concernés sur la nécessité de réviser les règles et les réglementations pour permettre aux jeunes entrepreneurs de moins de 22 ans de réaliser leurs projets et de contribuer à l’économie de notre pays. Il est temps de donner aux jeunes les moyens de réussir et de bâtir un avenir meilleur pour le Gabon. »
Quel avenir voulons-nous pour notre pays ? Un avenir où les jeunes sont encouragés et soutenus, ou un avenir où ils sont freinés par des règles et des réglementations inadaptées ?
La réponse est claire : IL EST TEMPS DE CHANGER LES CHOSES !
GMT TV