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Mouila : un contrôle routier dévoile un trafic international de stupéfiants

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Selon des informations rapportées par L’Union dans sa parution du 2 décembre 2025, un simple contrôle routier s’est transformé en vaste opération antidrogue à Mouila. Ervan Christ Makanga Moubamba, 28 ans, chauffeur de profession mais faux caporal-chef des Forces armées gabonaises (FAG), a été interpellé alors qu’il circulait à moto sur l’axe menant à Ndendé. La découverte de cannabis en sa possession a ouvert la voie à une enquête qui a permis de remonter une filière transfrontalière active entre le Gabon et le Congo.

Au moment de l’identification, les gendarmes constatent que l’homme qui se présente comme militaire est en réalité un imposteur. Conduit à la brigade, les enquêteurs analysent son téléphone et y découvrent des échanges explicites, messages et images, attestant de commandes de cannabis et de Tramadol auprès d’un fournisseur congolais. Une perquisition à son domicile permet de saisir une petite quantité de chanvre indien.

Une souricière mise en place par la gendarmerie

Pour démanteler la filière, la gendarmerie territoriale de Mouila et celle de Mabanda élaborent un piège : reprendre contact avec le fournisseur, convenir d’une livraison et attendre au point indiqué. Le parquet, informé en amont, donne son feu vert à l’opération.

Comme rapporté par L’Union, le fournisseur congolais – se disant indisponible – envoie deux émissaires transporter la marchandise : un sac de 17 kg de cannabis et 91 plaquettes de Tramadol. Les deux convoyeurs, Kefer Mbina (22 ans) et un mineur congolais de 12 ans, sont interpellés à leur arrivée.

Direction Libreville pour les principaux suspects

Compte tenu de la gravité des faits et du caractère transfrontalier du trafic, le parquet de Mouila ordonne le transfert du dossier au Tribunal spécial de Libreville. Ervan Christ Makanga Moubamba, déjà connu des services pour des faits similaires, et Kefer Mbina sont placés sous mandat de dépôt pour achat, vente et consommation de cannabis.

Le mineur, I.M., a été confié à un orphelinat en attendant les démarches de son ambassade pour son rapatriement. Une affaire qui met une nouvelle fois en lumière la porosité des frontières dans la région et la nécessité de renforcer les dispositifs contre les réseaux de stupéfiants.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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