Mouila: les victimes d’attaques d’éléphant crient famine chez le gouverneur de la Ngounié
Le mardi 28 juin 2022, les populations à vocation agricole des cantons Dikoka, Dibadi et Ngounié centrale dans le département de la Douya-Onoye, se sont rendues au gouvernorat pour débattre avec l’autorité de la province, Paulette Mengue M’Owono. Ces dernières fustigent le silence des autorités concernant l’incursion des éléphants proches de leurs habitations, causant ainsi la destruction de leurs plantations.
Nouvel épisode dans le conflit Homme-faune qui continue de prendre d’énormes proportions. En effet, après les villes de Mékambo, Makokou et Fougamou, les populations de Mouila sont montées au créneau. Ainsi, les cultivateurs de la localité se sont rendus au gouvernorat afin de rencontrer le gouverneur de la province de la Ngounié, Paulette Mengue M’Owono dans le but de fustiger le laxisme dont font preuve les autorités gouvernementales concernant le conflit Homme-faune.
Pour les populations à vocation agricole des cantons Dikoka, Dibadi et Ngounié centrale, cette marche a pour but de faire réagir les autorités. « Toutes les cultures sont détruites, comment allons-nous vivre alors que nous sommes dépourvus de moyens financiers ?. La rencontre avec les autorités ce matin a visé l’instauration de solutions pérennes. Nous ne sommes pas habitués à manger du riz tout le temps. Nos grands-parents nous ont nourris avec la nourriture produite de la terre, nous suivons leurs pas. Alors que l’on trouve une solution face à la menace des éléphants » ont-ils fustigé.
On se souviendra que les mêmes causes ont poussé la population de Mékambo dans les rues en mai dernier avec pour conséquence la mort d’un écogarde. Malgré les nombreuses promesses faites à l’issue des concertations, les problèmes demeurent et aucune solution pérenne n’a pour l’heure été proposée. De nouvelles attaques d’éléphants sont régulièrement enregistrées un peu partout dans ces localités.
Le collectif a dit s’en remettre à Dieu pour que la patronne de la province intercède en leur faveur auprès des plus hautes autorités, afin que des solutions urgentes et pérennes soient trouvées. De même, les victimes attendent de se faire dédommager, au regard des constatations de destruction attestées par les agents des Eaux et forêts, et suivies de rapports annexés à la tutelle comme les années antérieures.