Mouila: il échappe à une lourde peine de prison pour viol après avoir eu un enfant avec sa victime
Clément Issouba, un compatriote anciennement chauffeur à la société Olam Palm est ce qu’on pourrait appeler chanceux. En effet, poursuivi pour viol sur mineure de moins de 15 ans, ce dernier a été allégé durant son procès en écopant de la peine minimale de 10 ans dont 7 avec sursis assortie d’une amende de 300.000 FCFA pour avoir eu un enfant avec sa victime dont il aura la charge de s’occuper, rapporte L’Union.
Écroué à la prison centrale de Mouila pour viol présumé sur mineure de moins de 18 ans, Clément Issouba a une sacrée veine. Alors qu’il encourait une lourde peine, ce compatriote qui était employé à Olam Palm, a enfin comparu devant la Cour criminelle après avoir bénéficié d’une liberté provisoire le 13 janvier dernier. Effacé et pensif devant les magistrats et la famille de sa victime, le mis en cause semblait regretter son geste mais pas le résultat.
En effet, de cette liaison supposée forcée avec cette gamine, naîtra un joli petit garçon dont le géniteur accidentel en tire une fierté. Une attitude qui aurait visiblement attiré le respect de l’avocate générale Marie-Diane Mauricette Mbie qui a admonesté Clément Issouba sur son acte posé. Non sans rappeler que le vin est tiré et qu’il faut le boire, mais raisonnablement. Aussi, la Cour a retracé l’enfance de la victime non assistée qui a connu les hommes à l’âge de 13 ans seulement.
Pour la défense assurée par Thierry Nguia, son client est bien coupable. Toutefois, il a prié la Cour de tenir compte du mea culpa et de la bonne réputation de ce dernier. À ce propos, l’avocat a indiqué « la chair est faible et fragile ». Une plaidoirie qui a été du goût du ministère public qui a tancé la famille de la victime pour leur irresponsabilité manifeste. Au terme des débats contradictoires, la Cour a prononcé une peine clémente vu que le mis en cause n’a écopé que de 10 ans de réclusion criminelle dont 7 avec sursis et 300.000 FCFA d’amende.
À cela s’ajoute 850.000 FCFA qu’il devra verser en guise de dommages et intérêts à sa victime qui pourrait s’en servir pour élever leur enfant. D’ailleurs, le condamné aurait indiqué être prêt à prendre la relève de la maman et de se réinsérer dans la société. Un scénario aussi rare qu’inédit qui prouve que la maison d’arrêt vise à redresser les hommes qui se seraient égarés. Tenant compte du temps passé derrière les barreaux, Clément Issouba ne restera que 11 mois supplémentaires avant de rejoindre sa petite famille.