Mouila: en détention pour avoir battu à mort une vieille femme qui avait dérobé son régime de banane
Le presque quinquagénaire, Richard Marobou a été écroué à la prison centrale de Mouila après avoir ôté la vie à Scholastique Ngoundou, une compatriote de 70 ans. Selon notre confrère L’Union, l’irréparable est arrivé le mercredi 17 mars dernier après que la victime a été surprise dans son jardin avec un régime de banane plantain immature. Ligotée puis copieusement corrigée à l’aide de morceaux de bois, elle succombera.
Les faits se seraient déroulés le mercredi 17 mars 2021 aux alentours de 6 heures du matin à Bilengui, un quartier du 2e arrondissement de la commune de Mouila. Ce jour-là, Richard Marobou est endormi quand il entend des bruits derrière sa demeure. Las d’être victime de vol, ce dernier s’arme d’une machette et sort discrètement pour mettre la main sur le fameux voleur. Surpris sera-t-il de tomber nez-à-nez avec Scholastique Ngoundou, une compatriote de 70 ans.
Cette vieille dame tient en mains un un petit régime de banane plantain immature. En regardant son bananier, Richard Marobou se rend compte que ledit régime a été récolté dans son jardin. Dans une colère sombre, il décide de la neutraliser brutalement. Elle sera ligotée dans un coin. C’est à ce moment qu’il s’est mis à la « corriger durant près de 2 heures », a-t-il indiqué au commissariat de la localité.
Témoin impuissant de la scène, le voisinage supplie à maintes reprises Richard Marobou de s’arrêter. D’aucuns lui disent qu’elle a compris quand d’autres lui diront que c’est pas nécessaire tenant compte de sa santé déjà fragile. La présumée voleuse de banane lui aurait aussi présenté ses vives excuses en langue vernaculaire. Mais rien à faire, il était déchaîné. Excédé par ce spectacle, le beau-fils de la victime décide de saisir les autorités judiciaires.
Aussitôt informés, les policiers débarquent et parviennent à stopper ce qui s’apparente à une mise à mort assumée. Richard Marobou est alors interpellé puis conduit dans les locaux de la Police judiciaire (PJ). Pendant ce temps-là, la vieille femme, en convulsion, est illico presto conduite au Centre hospitalier régional de Mouila. Malgré l’intervention prompte du personnel soignant, elle succombera de ses blessures. Gardé à vue pendant 48 heures, il sera déféré devant le parquet de Mouila où il sera placé le lundi 21 mars dernier à la prison centrale pour présomption de coups mortels.