Mouguiama Daouda: «nos universités sont devenues des fabriques à chômeurs»
C’est à l’occasion de la cérémonie honorifique de décoration de 10 éminents enseignants-chercheurs gabonais élevés au grade de chevalier de l’Ordre international de la palme académique (OIPA) par le Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (CAMES) que le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda a fait le point sur l’impact socio-économique des universités dans notre pays. Pour ce dernier, les « universités sont devenues des fabriques à chômeurs ».
Sous les feux des projecteurs, le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda semble devenu adepte de déclarations « pompeuses et idylliques » comme l’a dénoncé il y a quelques mois le Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec-UOB). En effet, après avoir appelé les autorités rectorales de l’Université Omar Bongo à se réinventer sans en dégager les mécanismes d’accompagnement au sein d’une structure qui croule sous les dettes et la mauvaise gestion.
D’ailleurs, en marge du cinquantenaire du temple du savoir, bon nombre d’universitaires n’y ont vu que des discours politiciens. Devant la crème de l’intelligentsia national que le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda a dressé un tableau sombre des universités publiques dans notre pays. « Nous devons continuer à penser le modèle de notre recherche et de notre enseignement supérieur dans le prolongement des réformes initiées par le Cames. Il est vital de définir les grandes missions de nos universités qui sont devenues des fabriques à chômeurs », a-t-il déploré.
Une constatation saluée par l’assistance qui plaide depuis des années pour une professionnalisation des universités publiques. Et ce, pour aboutir à l’idéal formation-emploi. Pourtant, il semble qu’il ne s’agisse que d’un slogan rabâché par les locataires du ministère de l’Enseignement supérieur qui se sont succédé. Pour information, au nombre des enseignants-chercheurs élevés au grade de commandeur au grade de chevalier de l’Ordre international de la palme académique (OIPA),on note la ministre des relations avec les institutions constitutionnelles et les autorités administratives, Denise Mekam’ne Edzidzie.