Mouguiama-Daouda: «Il est mis fin aux activités de l’Ecole doctorale des grandes écoles»
C’est par le biais d’un arrêté pris le 11 mai 2021 que le ministère de l’Enseignement supérieur le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda a sonné le glas des activités de l’Ecole doctorale des grandes écoles. Une décision qui serait consécutive à la révocation formée par les 3 grandes écoles fondatrices à savoir l’Ecole normale supérieure (ENS), l’École nationale des eaux et forêts (ENEF) et l’Ecole normale supérieure et technique (ENSET).
« Il est mis fin aux activités de l’Ecole doctorale des grandes écoles du Gabon en abrégé EDGE » a clairement indiqué le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda dans un arrêté ministériel pris le jeudi 11 mai dernier. Le membre du gouvernement met ainsi fin à une guerre larvée entre deux éminents professeurs gabonais qui semblaient ne plus parler le même langage. Il s’agit en l’occurrence du Pr. Frédéric Mambenga Ylagou, secrétaire général du ministère de tutelle et du Pr. Véronique Solange Okome Beka, désormais ancienne Directrice générale de l’EDGE.
En moins de 5 ans d’existence, cette école aura été au cœur de plusieurs affaires difficilement conciliables avec le statut de ses administrateurs. Et ce, en dépit des efforts de sa directrice sortante qui en avait fait son combat de toute heure. Autant dire que la décision du ministre de tutelle surprend tant il s’agirait bien plus d’un désaveu envers l’équipe dirigeante qu’autre chose. D’ailleurs, ledit arrêté prévoit que le Pr. Jean Aimé Pambou en assure l’intérim.
Toutefois, le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda a d’ores et déjà annoncé que cet intérim exclura la gestion pédagogique et scientifique des étudiants qui y sont inscrits. « Le bureau provisoire a, notamment, pour mission d’assurer, de façon provisoire, la gestion administrative et financière de l’Ecole doctorale ; de saisir la Cour des comptes relativement à la gestion administrative et financière de l’EDGE, pour la période allant de 2016 à nos jours », a-t-il précisé dans ladite décision datée du jeudi 11 mai 2021. Autant dire que la guerre pourrait se poursuivre devant les juridictions entre les pro Frédéric Mambenga Ylagou et les professeurs déchus.