Moabi: le district de Mourindi bientôt coupé du reste du pays
Le retour des pluies au Gabon coïncide malheureusement avec la dégradation des infrastructures routières. Pour preuve, la route reliant la commune de Moabi, chef-lieu du département de la Douigny, et le district de Mourindi est devenue quasiment impraticable. Les ponts des rivières Doufoufou et Douigny Tchibanga-Moabi sont totalement vétustes et sont un danger permanent pour les usagers empruntant cette voie.
La problématique de la dégradation du réseau routier national est loin d’avoir trouvé son épilogue malgré les discours de bonne volonté du gouvernement. En effet, à chaque retour de la saison des pluies les populations ne savent plus à quel saint se vouer notamment en matière de déplacement du fait de l’état piteux des infrastructures routières.
Le dernier fait en date est la vétusté de deux ponts des rivières Douigny et à Doufoufou situés à quelques kilomètres de Moabi dans la province de la Nyanga à la suite des interminables pluies qui s’abattent ces derniers temps dans cette localité. Des intempéries qui d’ailleurs ont occasionné de nombreux dégâts au niveau du tronçon routier. Ces passages de fortune réalisés en 2005 par la société SERG à la demande du gouvernement ont fait leur temps plus de 16 ans après et ne tiennent plus le coup et devraient être réhabilités au risque de couper cette zone du reste du pays. « Nous sommes presque coupés du reste du monde à cause de ce mauvais état de la route. Nous éprouvons d’énormes difficultés à rallier Tchibanga pour aller nous soigner ou pour nos besoins parce que la route est en piteux état », a déclaré l’un des riverains du village Moukabe.
Une situation préoccupante pour les populations de cette localité qui auront du mal désormais à rallier Tchibanga, la capitale provinciale. A noter que lors de l’opération de réhabilitation des ponts qui avait été menée pendant le mois d’octobre de l’année 2020 par le conseil départemental de la Douigny ce tronçon n’avait pas été pris en compte. Les regards sont donc tournés vers le ministre des Travaux publics, de l’Equipement et des Infrastructures Léon Armel Bounda Balondzi qui devrait se pencher sur la question pour qu’enfin ses populations trouvent le bonheur d’avoir une route praticable et puissent rallier les autres provinces du pays.