Mitzic: 30 jours de prison pour avoir escroqué trois prétendus pères de son enfant
C’est à l’occasion de la deuxième phase de l’audience foraine déroulée le vendredi 30 avril dernier à Mitzic, chef-lieu de l’Okano, qu’une élève inscrite en classe de terminale a été condamnée à 30 jours d’emprisonnement dont 15 avec sursis. Il lui est reproché d’avoir attribué à un policier, un agent du trésor et un forestier la paternité de son enfant tout en leur soutirant 1,5 million FCFA.
Au nombre des 14 affaires traitées dans la salle de fêtes de l’hôtel de ville de Mitzic, il y a celle opposant le ministère public à Sinclaire, une élève inscrite en classe de terminale dans un lycée de la localité. Cette dernière était poursuivie pour escroquerie de 3 différents hommes. En effet, la jeune femme à peine âgée de 22 ans aurait réussi à rouler dans la farine un policier, un agent du trésor et un forestier. Tous ne résidant pas dans le chef-lieu du département de l’Okano.
Pour ce qui est du policier, il ressort qu’elle l’aurait rencontré via Facebook. Les deux autres étaient de passage dans la ville. Après avoir entretenu plusieurs relations sexuelles avec ces derniers, Sinclaire n’arrivant plus à identifier l’auteur de sa grossesse décide de tous les mettre à contribution. Pour ce faire, elle va leur soutirer 1,5 million FCFA pour les visites prénatales, échographies, trousseau et accouchement.
Elle se retrouve coincée quand il faut établir l’acte de naissance. Elle décide de choisir le policier, causant l’ire des deux autres prétendants. « En choisissant le policier comme père de mon enfant, je voulais assurer et garantir son avenir », a-t-elle déclaré à la barre. Pour sa part, le policier a tout bonnement refusé de supporter cette charge. Le ministère public représenté par Ghislain Kandi et Guichard Ndong-Mebale, a requis la peine de 5 ans d’emprisonnement conformément à l’article 301 du Code pénal.
Au terme des débats, le président de céans Elvis Robrigue Bekale, par ailleurs vice-président du Tribunal de première instance d’Oyem a prononcé la peine de 30 jours d’emprisonnement dont 15 avec sursis à l’encontre de la mise en cause. L’idée étant de ne pas impacter sa situation d’études. Occasion pour la rédaction de Gabon Media Time (GMT) d’interpeller les jeunes filles adeptes desdites pratiques. Si elles peuvent générer des revenus, elle n’est pas sans conséquence pour elles.