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Minvoul : qui pour faire le compte rendu parlementaire aux populations ?

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À l’heure où le pays entame sa restauration sous l’égide du CTRI dirigé par le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, les parlementaires nommés sont à pied d’œuvre pour rendre compte des travaux effectués depuis le coup d’État d’Août 2023. Seulement, dépourvu de député, les populations de Minvoul s’interrogent sur cette marginalisation aussi étrange que volontaire à bien des égards.

De Libreville à Okondja en passant par Lambaréné, les députés et sénateurs de la transition se prêtent à l’exercice républicain du compte rendu parlementaire. Ces derniers sont pourtant dépourvus de toute légitimité qui ne dénote davantage que d’un communautarisme besogneux et d’un régionalisme déguisé. Mais au-delà de cette permissive initiative des institutions de la transition s’érige l’incompréhensible mise à l’écart du chef-lieu du Haut-Ntem oublié par les décrets n°0017/PT/PR et n°0018/PT/PR du 6 octobre 2023.

L’actualité parlementaire reçue par téléphone arabe à Minvoul

Qui viendra se poster au stade municipal de Minvoul pour rendre compte de l’ensemble des textes législatifs et réglementaires pris en 12 mois ? Assurément personne pour l’instant. Car à l’instar de certaines localités, Minvoul ne dispose d’aucun représentant. Une discrimination amère pour la circonscription dont est originaire l’opposant Pr. Albert Ondo Ossa, qui soulève un tollé à Ebomane, Saint-Benoit, Missabè et autres quartiers qui s’en étonnent.

Minvoul paie-t-il le prix de sa filiation avec celui qui se revendique « président élu » ? Une pensée revendiquée chez les Minvoulois qui ont en mémoire les instants de fête pour la libération du joug autocratique Bongo et ses affidés. Mais les faits sont violents. Les cris de joie semblent peu faire place au doute. « Pourquoi tout le monde a un député et pas nous ? Qui viendra nous faire l’économie de l’évolution du pays ? », a déploré un patriarche de ladite localité. Des interrogations légitimes auxquelles devront répondre les autorités de la transition. 

Aussi, hilarante que cela puisse paraître, la désignation d’un élu de Bitam voire Oyem aurait pu se prêter à l’exercice car Minvoul n’est pas un territoire étranger. Pour l’instant, se pose avec acuité, la question de l’implication des politiques mises en place par le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema en phase avec l’égal traitement de ses compatriotes ayant soif de justice et d’équité. D’ailleurs, comment peut-on se considérer Gabonais au même titre que les autres lorsque les comptes rendus parlementaires sont orientés ? Minvoul ne sera-t-il important que lors du vote « Oui » au référendum.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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