Mimongo : Stéphane Germain Iloko Boussengui dénonce une « mascarade électorale »

À quelques semaines des législatives du 27 septembre, le climat politique se tend dans le département de l’Ogoulou. Candidat du Parti LRA au premier siège, Dr Stéphane Germain Iloko Boussengui a rendu publique une déclaration virulente dénonçant des « manœuvres éhontées » visant à écarter certains candidats et à verrouiller la Commission électorale locale.
« La politique ne doit jamais nous diviser ». Dans son texte, l’opposant pointe du doigt des pratiques qu’il juge « inadmissibles et dangereuses pour la cohésion » du département. Se référant à des tensions récentes dans sa propre famille, il appelle au respect des us et coutumes :
« Notre culture a été éprouvée, et les mannes de nos ancêtres offensées. Il faut une réparation véritable, car nos us et coutumes l’exigent : il faut laver les cœurs meurtris. La politique ne doit jamais nous diviser », a-t-il affirmé.
Iloko Boussengui rejette également la stigmatisation visant certains candidats, notamment son petit-fils, Pacôme Idiata, dont la légitimité serait contestée pour des raisons ethniques.
« Nous sommes les enfants d’un même département, unis par l’histoire et par le destin. Pourquoi vouloir opposer ceux qui partagent depuis toujours le même terroir ? », s’est-il insurgé.
Une Commission électorale départementale « verrouillée »
Le candidat du LRA réserve ses critiques les plus sévères à la composition de la Commission électorale de Logoulou. Selon lui, sur quatre membres, trois appartiennent à la même ethnie et tous seraient affiliés au parti présidentiel, l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB).
« Ce consensus hypocrite est une fraude annoncée », a-t-il dénoncé, en s’interrogeant sur l’absence des représentants du ministère de l’Intérieur et du préfet du département dans l’organe local de supervision.
Un avertissement avant le scrutin
Pour le candidat, la configuration actuelle « porte déjà les stigmates d’une fraude avant même le scrutin ». Il appelle les autres candidats à « dénoncer la forfaiture au grand jour », tout en promettant de ne pas laisser son siège « accepter une forfaiture de plus ».
En qualifiant de « mascarade électorale » les préparatifs dans le premier siège de Mimongo, Iloko Boussengui place ainsi les autorités et le parti au pouvoir face à un défi de transparence, alors que la crédibilité du processus électoral de la Ve République reste un enjeu central.
GMT TV