Menaces de mort sur Facebook: le silence du parquet encourage-t-il les auteurs ?
Depuis 48 heures, la toile gabonaise est envahie de post et vidéo à caractère violent publiés par des jeunes repris de justice qui assument l’étiquette « ndoss ». Dans leurs vidéos, ces délinquants autoproclamés « grands bandits » profèrent des menaces de mort, des injures sans que le parquet de Libreville ne s’autosaisisse.
C’est la mode sur la toile gabonaise. D’une page à une autre, les invectives sont devenues le moyen le plus sûr de communiquer. D’ailleurs, les récentes tensions entre l’influenceur à connotation politique Badecon en chef et le présumé affairiste Roi Bénis, ont laissé place aux vidéos qui appellent au règlement de compte et ce, quartier par quartier. Pour le principal instigateur, «on doit montrer à ce c*l là que la rue est à nous».
Ainsi donc, tant que l’activiste Yann Ndong Ateba ne lâche pas prise dans sa dénonciation faite sur les « manigances du Roi Bénis ». Selon ce dernier, celui qu’il présente comme une version gabonaise de « Pablo Escobar » serait à la tête d’un réseau de dispatche de stupéfiants et de drogue dure dont sont addicts les jeunes de la nouvelle génération. D’ailleurs, un présumé homme de main de l’ancien taulard a détaillé le circuit de ce trafic juteux mais destructeur.
Étrangement l’apologie de la violence faite via des directs Facebook et des post contenant des messages sombres de type « On sait où vivent tes parents on va les bolet [tuer] », n’a pas attiré l’attention des forces de l’ordre et du parquet de Libreville. André Patrick Roponat semble plus prompt à s’autosaisir pour des conflits avec les hommes politiques et les activistes politiques. Pour ce qui est des troubles à l’ordre public et l’apologie de la violence, c’est le calme plat.
« On sait où vivent tes parents on va les bolet [tuer] », j’imagine le DP en train de faire la relecture de cet article…