Mekambo: vague d’arrestations après des manifestations contre les attaques des éléphants
Un jour après le mouvement d’humeur des populations de Mekambo contre le préfet qui aurait autorisé l’intervention des agents armés au quartier Mayeka Djibo, plus d’une dizaine de personnes ont été arrêtées par les agents des forces de l’ordre. Au nombre des gardés à vue, l’édile de la commune Juste Omer Ezona et le président du Conseil départemental de la Zadié François Dioba.
L’action populaire qui a éclaté le mardi 25 mai dernier à Mekambo ne sera pas restée sans représailles. C’est du moins ce que nous rapporte une source résidant dans la localité. En effet, quelques heures après que le préfet Frédéric Moughandza eût été poussé vers la sortie pour incompétence manifeste dans la gestion du conflit Homme-faune, les éléments de la brigade ont procédé à des arrestations tous azimuts des personnes qui auraient participé à cette manifestation.
Si aucun dégât majeur n’a été enregistré, il semble que la colère de l’autorité administrative ne soit pas retombée. Ce dernier avait estimé avoir été déshonoré par les populations qui ont mis ses effets dans la rue après avoir battu le bitume en guise de protestation. En réaction donc, plusieurs personnes accusées d’avoir mis le feu aux poudres ont été interpellées violemment.
Il s’agit entre autres du maire de Mekambo Juste Omer Ezona,du Président du conseil départemental de la Zadié François Dioba, du porte-parole du collectif des planteurs Arnaud Moandoma Sinandong, du chef du quartier Mbélakembè Dieudonné Momoazokou, John Mboula, Amine Colombo, Jonas Ikome. A cela s’ajoutent des proches de ces autorités de la localité. Rappelons que la présence non-expliquée d’agents armés dans les plantations des riverains serait à l’origine de cette levée de boucliers.