Médias: les agents de Radio Gabon menacent d’entrer en grève le 26 août prochain
Depuis plusieurs mois, le secteur de la communication est véritablement en ébullition. La preuve avec les agents de Radio Gabon qui ont décidé de monter au créneau pour dénoncer l’injustice dont ils sont victimes de la part de leur administration. En effet, ces derniers par l’entremise d’Aminata Ondo, présidente du Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (SYNAPAP) indiquent être en attente de plusieurs intégrations dans la Fonction publique et de postes budgétaires.
Les agents des groupes Radio Gabon ont décidé de crier leur ras-le-bol. Ainsi, Aminata Ondo, présidente du Syndicat national des personnels de l’audiovisuel public (Synapap), a, au cours de la dernière assemblée générale du jeudi 11 août dernier, décidé d’une entrée en grève illimitée dès le 26 août prochain. « Le préavis de grève a été déposé aujourd’hui le 11 août, ils ont huit jours pour régler les problèmes des salaires, huit jours pour nous donner la position de nos postes budgétaires » a-t-elle déclaré
Après plusieurs tentatives de négociation avec les partenaires sociaux en vue d’amorcer la bombe, le ministre d’Etat, chargé de la communication, Pascal Houangni Ambouroue, se verra obligé de faire face à une grogne de ces agents de l’audiovisuel public. « Certains journalistes, techniciens et autres communicateurs travaillent depuis 15 et 20 ans à Radio Gabon sans être fonctionnaires ou avoir un statut administratif reluisant. D’autres proches de la retraite n’ont même pas eu le temps de cotiser soit à la fonction publique soit à la CNSS. La fonction publique a fait l’effort de nous donner 88 postes budgétaires, c’est où, c’est passé où ? » a fustigé Aminata Ondo.
Une énième levée de boucliers qui fait écho à celles faites chaque année et ce depuis 2018, sans que les revendications ne trouvent leur épilogue. Gageons que des pourparlers seront engagés entre tutelle, syndicalistes et autorités gouvernementales pour la résolution de cette crise qui pourrait fortement impacter les programmes audiovisuels dans les tout prochains jours. Considéré comme étant le 4ème pouvoir, il est regrettable de constater la clochardisation dont sont l’objet de nombreux professionnels de médias sous l’indifférence de l’État.