Maroc : la diaspora gabonaise crie « justice pour Cameron » !
Le Gabon est en deuil depuis la découverte macabre du corps du jeune Ngueba Loko Pascal Cameron, âgé de seulement 13 ans, retrouvé sans vie dans une fosse septique près de son domicile à Nzeng-Ayong, à Libreville. Disparu le jeudi 18 décembre alors qu’il effectuait une simple course pour sa famille, l’adolescent a été victime d’un crime crapuleux qui a choqué la nation entière et ravivé les peurs liées à la sécurité des enfants.
Cette tragédie, survenue en pleine période de fêtes, n’a pas laissé indifférente la communauté gabonaise à l’étranger. Au Maroc, où réside une diaspora dynamique composée principalement d’étudiants, de fonctionnaires et de professionnels, les réactions ont été vives et organisées. Des jeunes Gabonais, réunis en associations et groupes informels, ont décidé de « monter au créneau » pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « justice silencieuse » face à un acte barbare.
Justice pour Cameron, un combat plus important que la CAN !
« Justice pour Cameron ! », ce cri de ralliement résonne désormais dans les rues d’Agadir, de Rabat et de Casablanca, où des rassemblements spontanés ont eu lieu ces derniers jours. Des étudiants gabonais inscrits dans les universités marocaines, aux côtés de fonctionnaires et de familles expatriées, ont organisé des veillées et des manifestations pacifiques au sortir du Stade après la défaite contre le Cameroun. Pancartes à la main, nos compatriotes exigent une enquête approfondie et des sanctions exemplaires contre les auteurs de ce crime odieux.
« Nous sommes loin de chez nous, mais le Gabon vit en nous. Voir un enfant de 13 ans arraché à sa famille de manière aussi brutale nous bouleverse profondément. Nous ne pouvons pas rester silencieux face à cette impunité qui semble gangrener notre pays », témoigne un étudiant gabonais à Rabat, membre d’une association de la diaspora. Ces jeunes dénoncent particulièrement le silence initial des autorités judiciaires gabonaises, qui n’ont communiqué que plusieurs jours après la découverte du corps.
L’heure de vérité a-t-elle sonné ?
Au-delà du Maroc, cette mobilisation rejoint une vague d’indignation mondiale au sein de la diaspora gabonaise. Les réseaux sociaux regorgent de messages portant le hashtag #JusticePourCameron, relayés depuis l’Europe, l’Afrique et l’Amérique. La Première Dame du Gabon, Zita Oligui Nguéma, s’est elle-même exprimée publiquement, déclarant être « profondément bouleversée » et appelant à un « Plus jamais ça » pour protéger les enfants. Le Parquet de Libreville a depuis promis que « toute la lumière sera faite », avec l’interpellation de plusieurs suspects.
Mais pour la diaspora au Maroc, ces annonces ne suffisent pas. « Nous demandons une justice réelle, rapide et transparente. Cameron n’avait que 13 ans ; il méritait de grandir, de rêver, de vivre. Son meurtre ne doit pas rester impuni », clame un autre manifestant. Cette affaire rappelle douloureusement d’autres drames similaires au Gabon, alimentant une psychose collective. La communauté gabonaise au Maroc, forte et unie, espère que sa voix portera jusqu’à Libreville pour que justice soit enfin rendue à ce petit ange parti trop tôt.








GMT TV
[youtube-feed feed=2]